Une femme ayant été maintenue en captivité par EI continue d’être détenue arbitrairement avec sa petite fille dans le Kurdistan irakien. Elle a été arrêtée le 25 octobre 2014.
Bassema Darwish Khidr Murad, femme yézidie âgée de 34 ans qui a été enlevée par le groupe armé se désignant sous le nom d’État islamique (EI), continue d’être arbitrairement détenue avec sa petite fille dans la prison pour femmes et pour mineurs d’Erbil, dans la région du Kurdistan irakien (KR-I). Elle a été arrêtée le 25 octobre 2014 dans la maison où elle avait été retenue en captivité, à Zummar, dans le nord-ouest du pays. Elle avait été enlevée par des combattants d’EI en même temps que son mari et 33 autres membres de sa famille, le 3 août 2014, alors que le groupe tentait de fuir la ville de Sinjar face à l’avancée des combattants d’EI, qui se sont finalement emparés de la ville. Bassema Darwish était enceinte quand elle a été enlevée par EI, et elle a donné naissance à sa fille pendant sa captivité.
Amnesty International est préoccupée par les informations signalant que Bassema Darwish a été maltraitée, notamment frappée avec des câbles durant sa détention à la Direction de la lutte contre le terrorisme du gouvernement du Kurdistan irakien.
Des proches de Bassema Darwish ont dit à Amnesty International qu’elle a comparu devant un juge en août 2016 au moins une fois sans un avocat, et qu’on l’a forcée à signer quatre documents écrits en kurde, sans qu’elle ait pu en comprendre le contenu. Depuis, les autorités ont désigné un avocat pour la défendre, mais l’ont empêchée de bénéficier de la possibilité de choisir l’avocat de son choix. Les avocats auxquels sa famille a fait appel, au cours des deux dernières semaines, ont tenté d’obtenir le droit de la défendre, mais ils se sont heurtés à toute une série d’obstacles administratifs. La dernière fois qu’un avocat a tenté d’obtenir la signature du juge d’instruction en charge du cas de Bassema Darwish, sa demande a été rejetée et on lui a apparemment dit qu’elle disposait déjà d’un avocat commis d’office et n’avait pas besoin d’une représentation supplémentaire.