Une femme identifiée par la Chine comme étant Lee Su-jung (24 ans) et son fils (4 ans) ont été renvoyés de force en Corée du Nord le 17 novembre après avoir été détenus près de deux semaines en Chine, et risquent d’être placés en détention arbitraire et de subir des actes de torture ou d’autres mauvais traitements, voire une exécution.
Lee Su-jung et son fils sont actuellement détenus dans un centre de détention de Sinuiju géré par le ministère de la Sûreté de l’État (anciennement Département de la Sûreté de l’État) de la Corée du Nord, avec huit autres Nord-Coréens qui ont été renvoyés de force de Chine. Les autorités ont été en contact avec les proches de Lee Su-jung et l’accusent de trahison pour avoir quitté son pays.
Lee Tae-won, le mari de Lee Su-jung, a également été informé par un ami que sa femme et son fils avaient été renvoyés à Sinuiju, une ville à la frontière entre la Chine et la Corée du Nord le 17 novembre, après 13 jours de détention à Shenyang et peut-être Dandong, en Chine. Cette même personne a également indiqué que Lee Su-jung était en mauvaise santé et qu’elle et son fils pourraient être transférés vers une autre ville en Corée du Nord au début du mois de décembre avec les huit autres personnes.
La trahison est considérée comme un crime contre l’État et relève de la compétence du ministère de Sûreté de l’État, qui gère également le système de camps pour prisonniers politiques. Il est très probable que Lee Su-jung, son fils et les huit autres personnes renvoyées en Corée du Nord soient envoyés dans un de ces camps sans bénéficier d’un procès équitable, et ils pourraient être soumis à des travaux forcés ou à des actes de torture ou d’autres mauvais traitements. Lee Su-jung risque également d’être exécutée, car la peine de mort peut être infligée aux personnes de plus de 18 ans accusées de trahison.