Une femme du nom de Koo Jeong-hwa (24 ans, auparavant identifiée par la Chine comme étant Lee Su-jung) est détenue en Corée du Nord depuis le 3 décembre 2017, et le ministère de la Sûreté de l’État doit décider de sa peine en mars 2018. Elle risque d’être envoyée dans un camp pour prisonniers politiques avec son fils de 4 ans, où ils pourraient être soumis à des actes de torture ou d’autres mauvais traitements.
Koo Jeong-hwa a été transférée dans un centre de détention de la ville de Hoeryeong, en Corée du Nord, le 3 décembre 2017. Le ministère de la Sûreté de l’État doit décider de sa peine en mars 2018. Il y a de fortes chances qu’elle fasse l’objet d’un procès inique et qu’elle soit condamnée à l’emprisonnement à vie dans un camp pour prisonniers politiques, où elle pourrait être soumise à des travaux forcés ou à des actes de torture ou d’autres mauvais traitements.
Elle était auparavant détenue avec son fils et huit autres Nord-Coréens à Sinuiju (Chine), une ville située à la frontière nord-coréenne. Chaque personne de ce groupe a été renvoyée dans sa ville d’origine pour faire l’objet d’une enquête et être placée en détention. Les autorités ont été en contact avec la mère de Koo Jeong-hwa et l’accusent de trahison pour avoir quitté son pays. La trahison est considérée comme un crime contre l’État en Corée du Nord et relève de la compétence du ministère de Sûreté de l’État, qui gère également le système de camps pour prisonniers politiques. D’après le Code pénal de Corée du Nord, la peine de mort peut être appliquée aux personnes âgées de 18 ans ou plus inculpées de trahison.
Le fils de Koo Jeong-hwa était à l’origine détenu dans le même centre de détention, à Hoeryeong, mais il a été renvoyé chez lui au bout de 20 jours car le centre a déclaré qu’il ne pouvait pas s’occuper de lui. Lorsqu’il est rentré chez lui, il souffrait d’engelures aux mains et aux pieds. Même s’il ne se trouve pas actuellement en détention, il risque toujours d’être envoyé dans un camp pour prisonniers politiques avec sa mère une fois qu’elle aura été condamnée, pour le simple fait d’avoir un lien avec une personne condamnée pour des crimes contre l’État, ou « culpabilité par association ».