Écrire Une figure de l’opposition en danger en détention

Des informations de source fiable indiquent que Paval Sieviaryniets, opposant politique bélarussien de longue date, est soumis à des mauvais traitements en détention depuis son arrestation, le 7 juin 2020.

Cet homme est un prisonnier d’opinion ; il doit donc être libéré immédiatement et sans condition, et sa sécurité doit être garantie dans l’attente de sa libération.

Paval Sieviaryniets codirige le parti démocrate-chrétien et critique ouvertement le président Alexandre Loukachenko depuis de nombreuses années. Son arrestation le 7 juin s’inscrit dans le contexte d’une vaste et violente répression visant la société civile et les droits humains à l’approche de l’élection présidentielle du 9 août 2020.

Face à une mobilisation inédite de l’opposition et aux manifestations contre Alexandre Loukachenko, dans tout le pays, les autorités du Bélarus se sont engagées dans une campagne de répression impitoyable au cours de laquelle des candidats à la présidence ont été la cible de diffamation et d’arrestations sur la base de fausses accusations pour lesquelles ils encourent de lourdes peines d’emprisonnement.

Des centaines de leurs sympathisants, des journalistes indépendants, des blogueurs, des cybermilitants et de simples passants ont été arrêtés lors de manifestations et de rassemblements pacifiques par des agents des forces de l’ordre et des bandes d’hommes en civil non identifiés, bien souvent avec un recours excessif à la force. Même de jeunes enfants sont concernés par cette répression, car les autorités ont menacé plus d’une fois de faire placer les enfants de militant·e·s politiques.

Plusieurs centaines de personnes ont été arrêtées et condamnées à des amendes ou des peines de « détention administrative ». Beaucoup font l’objet de poursuites pénales pour avoir simplement exercé pacifiquement leurs droits à la liberté de réunion et d’expression.

Amnesty International appelle les autorités bélarussiennes à faire cesser immédiatement cette répression croissante des droits humains, à libérer toutes les personnes détenues uniquement pour avoir exercé pacifiquement leurs droits et à amener tous les responsables présumés d’atteintes aux droits humains à rendre des comptes.

Paval Sieviaryniets avait déjà été désigné comme prisonnier d’opinion en 2011, lorsqu’il avait été condamné à trois ans d’emprisonnement après une vague de manifestations faisant suite à l’élection présidentielle. La répression de l’opposition politique et de la société civile qui a eu lieu après les élections de 2010 était différente de celle qui se déroule actuellement, plusieurs mois avant l’élection et dans un contexte où la popularité du président semble être au plus bas dans le pays.

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