Un mois et demi après son arrestation, le graffeur cubain Danilo Maldonado Machado (« El Sexto ») est toujours détenu dans une prison de sécurité maximale. Cet homme est un prisonnier d’opinion et il doit être libéré immédiatement et sans condition.
Danilo Maldonado Machado (également connu sous le pseudonyme d’« El Sexto ») est toujours détenu à la prison d’El Combinado del Este, une prison de sécurité maximale à la périphérie de La Havane, la capitale de Cuba. Il y est détenu depuis un mois et demi. Amnesty International n’a pas pu accéder aux prisons cubaines depuis 1988. D’après la presse, El Combinado del Este est une prison de haute sécurité où sont généralement détenus des personnes reconnues coupables de meurtre et des prisonniers politiques punis pour leurs opinions politiques.
Danilo Maldonado avait été arrêté à son domicile, à La Havane, dans la matinée du 26 novembre, quelques heures après l’annonce de la mort de Fidel Castro. Le jour même, le journal 14 y medio, basé à Cuba, avait indiqué que le graffeur avait écrit les mots « Il est parti » sur un mur à La Havane.
D’après ses proches, qui lui ont rendu visite le 10 janvier 2017, Danilo Maldonado a des crises d’asthme fréquentes en raison de l’humidité de la prison. Ses proches ont eu du mal à lui apporter un bronchodilatateur en raison des contrôles de sécurité. Lorsque Danilo Maldonado a demandé des soins médicaux, on lui a donné des comprimés qui ont aggravé son état et il a été forcé à signer un document qu’il n’a pas été autorisé à lire, selon ses proches. Le 13 janvier, Danilo Maldonado a appelé ses proches et a pu leur parler pendant environ une minute. Il leur a dit qu’une rumeur circulait dans la prison, selon laquelle « ils vont m’abattre ». Sa famille a déclaré ne pas savoir qui était à l’origine de la rumeur, s’il s’agissait d’une réaction émotionnelle de Danilo Maldonado à sa détention ou s’il avait reçu des menaces directes. D’après ses proches, des membres de la famille et des amis de Danilo Maldonado ont été interrogés par la police depuis qu’ils ont demandé sa libération immédiate le 29 décembre.
Les proches de Danilo Maldonado croient savoir qu’il a été accusé de dégradation de biens appartenant à l’État, mais ils n’ont pas vu de document officiel précisant les charges retenues contre lui. Son avocat a déposé une demande de libération immédiate le 29 décembre.