Robert Kyagulanyi, également connu sous le nom de Bobi Wine, chanteur ougandais devenu homme politique, a été arrêté le 14 août, puis inculpé de détention illégale d’armes à feu et de munitions, le 16 août. Lors de son arrestation, il a été agressé physiquement, les coups reçus lui laissant des lésions apparentes et des tuméfactions au visage et sur le corps.
Robert Kyagulanyi (également connu sous le nom de Bobi Wine), un chanteur ougandais devenu représentant de l’opposition, a été arrêté le 14 août, à la suite d’affrontements survenus le 13 août entre des sympathisants du parti au pouvoir et de l’opposition lors de rassemblements de campagne, dans la circonscription d’Arua (nord de l’Ouganda). Des membres des forces de sécurité affirment avoir trouvé des armes à feu non enregistrées dans sa chambre d’hôtel. Les avocats de Robert Kyagulanyi, son épouse et la direction de l’hôtel réfutent ces allégations.
Le 16 août, Robert Kyagulanyi a comparu devant le tribunal militaire général, une juridiction militaire siégeant à Gulu, dans le nord de l’Ouganda. Il a été inculpé de détention illégale d’armes à feu et de munitions, en vertu de l’article 119 1) h) de la Loi de 2005 relative aux Forces de défense populaire de l’Ouganda (UPDF). Il a été placé en détention jusqu’au 23 août. Selon son avocat, au tribunal, Robert Kyagulanyi présentait des marques apparentes de torture et d’autres mauvais traitements, avec des lésions et des tuméfactions au visage et sur le corps. D’après sa femme, qui l’a vu le 17 août, ses yeux étaient enflés et disparaissaient dans leurs orbites, il était blessé au visage et aux oreilles et il a fallu qu’il soit traîné par deux soldats pour aller la voir. Il était incapable de s’asseoir et a été allongé sur la chaise pour l’entretien.
Amnesty International considère que cet homme est détenu uniquement pour avoir exercé, pourtant pacifiquement, ses droits à la liberté d’expression et de réunion et qu’il s’agit, par conséquent, d’un prisonnier d’opinion.