Le ressortissant émirien Abdulrahman Bin Sobeih a comparu devant la Cour suprême fédérale des Émirats arabes unis le 28 mars. Sa condamnation par contumace à 15 ans d’emprisonnement a été annulée et il fera maintenant l’objet de nouvelles accusations qui restent inconnues. Le procès reprendra le 29 avril.
Abdulrahman Bin Sobeih a comparu devant la Chambre de la sûreté de l’État de la Cour suprême fédérale le 28 mars, soit 101 jours après son renvoi forcé d’Indonésie vers les Émirats arabes unis et sa disparition aux mains des autorités émiriennes. Pendant cette audience, le juge a rouvert l’affaire des « 94 Émiriens » dans le cadre de laquelle Abdulrahman Bin Sobeih avait été condamné par contumace à 15 ans d’emprisonnement. Le juge a alors annulé sa condamnation et sa peine afin qu’il puisse être rejugé pour de nouvelles accusations qui restent pour l’instant inconnues. Le juge a ajourné le procès jusqu’au 29 avril pour lui permettre d’engager un avocat.
En juillet 2013, la Chambre de la sûreté de l’État de la Cour suprême fédérale avait condamné Abdulrahman Bin Sobeih (également connu sous le nom d’al Suwaidi) par contumace à 15 ans d’emprisonnement pour des accusations d’appartenance à un groupe ayant créé une organisation visant à renverser le gouvernement des Émirats arabes unis. Plus de 60 autres personnes ont également été condamnées après un procès inique pendant lequel 71 des 94 accusés se sont plaints d’avoir été victimes d’actes de torture et d’autres formes de mauvais traitements. Ils n’ont pas été autorisés à faire appel de leur jugement et de leur condamnation. La réelle raison de leur arrestation et de leur condamnation semble être liée à leur opposition manifeste au gouvernement des Émirats arabes unis.
Abdulrahman Bin Sobeih avait été arrêté par les autorités indonésiennes le 20 octobre 2015 en Indonésie pour possession de papiers d’identité falsifiés. Il a été forcé à monter à bord d’un avion privé partant pour les Émirats arabes unis et a été renvoyé de force le 18 décembre 2015. On ignorait où il se trouvait après cette date jusqu’à ce qu’il comparaisse devant le tribunal le 28 mars.