Dix hommes, dont sept sont des personnes déplacées, ont été arrêtés par le Service national de la sûreté et du renseignement au Darfour le 31 juillet. Ils avaient rencontré l’envoyé spécial des Nations unies pour le Soudan et le Soudan du Sud avant leur arrestation. Deux ont été libérés mais on est toujours sans nouvelles des huit autres.
Dix hommes, dont sept sont des personnes déplacées, ont été arrêtés par le Service national de la sûreté et du renseignement le 31 juillet. Les sept personnes déplacées qui ont été arrêtées à Nieterti (Darfour central) sont : Adam Siddiq Abdel Rahman (75 ans), responsable du camp sud pour personnes déplacées à Nierteti ; Adam Hamid Adam (60 ans), responsable du camp nord pour personnes déplacées à Nierteti ; Al Rasheed Mohamed Essa (49 ans), qui travaille dans le cadre de l’Opération hybride Union africaine/Nations unies au Darfour (MINUAD) ; Ahmed Omer (37 ans), qui travaille dans le cadre de la MINUAD ; Ali Abdel Aziz Ali (33 ans), étudiant ; Nasser El Deen Yousef Abdel Rahman (30 ans) et Abdelkarim Adam Abdelkarim, du camp sud de Nierteti. Parmi les autres hommes arrêtés figurent Adam Mohamed Ali (69 ans), Mohamed Al Tejani Seif El Deen (30 ans) et El Tijani Abdeljabar Yousef (70 ans), médecin. Abdelkarim Adam Abdelkarim et El Tijani Abdeljabar Yousef ont été libérés le 1er août mais on ignore toujours où se trouvent les huit autres hommes. Leurs familles sont sans nouvelles d’eux depuis leur arrestation. Ils risquent de subir des actes de torture et d’autres formes de mauvais traitements.
Le 30 juillet, les 10 personnes concernées avaient rencontré l’envoyé spécial des Nations unies pour le Soudan et le Soudan du Sud, Donald Booth, à l’occasion de sa visite de quatre jours au Darfour. Celui-ci avait pour mission d’évaluer les conditions de sécurité et la situation humanitaire sur le terrain et de s’entretenir avec des personnes déplacées. Il s’est rendu à Nierteti, dans l’État du Darfour central, où il a rencontré des représentants de personnes déplacées, en particulier celles ayant fui la région du Djebel Marra, où d’intenses combats opposent un groupe rebelle aux forces gouvernementales depuis janvier 2016.