Huit réfugiés nord-coréens sont détenus en Chine depuis la mi-mars 2017. En cas de renvoi forcé, ils risquent de subir des persécutions ou d’autres graves violations des droits humains, comme des détentions arbitraires, des actes de torture ou d’autres mauvais traitements, des disparitions forcées, voire des exécutions.
Un groupe de huit Nord-Coréens est détenu dans le nord-est de la Chine depuis la mi-mars 2017 et risque d’être renvoyé très prochainement en Corée du Nord. Selon Human Rights Watch, ce groupe a été arrêté par la police de la route alors qu’il était de passage dans la ville de Shenyang, dans la province du Liaoning. Ces huit personnes ont ensuite été emmenées au poste de police local, les policiers ayant constaté qu’elles ne détenaient pas de documents d’identité valides.
Après avoir été conduit au poste, le groupe a contacté un pasteur chrétien, qui avait suivi ses déplacements, pour solliciter son aide. D’après ce pasteur, à la mi-juin, le groupe était toujours détenu dans ce poste de police et risquait un rapatriement forcé imminent.
Deux femmes du groupe ont dit avoir été vendues à des hommes chinois et ont été battues. Deux autres femmes ont été blessées et n’ont pas pu aller se faire soigner à l’hôpital en Chine, faute de papiers.
Les autorités chinoises ne considèrent pas les Nord-Coréens qui traversent la frontière sans autorisation préalable comme des demandeurs d’asile, mais comme des migrants économiques en situation irrégulière, et les renvoient en Corée du Nord en cas d’arrestation. À l’heure actuelle, bien que la Chine soit partie à la Convention des Nations unies relative au statut des réfugiés, elle n’autorise pas l’agence des Nations unies pour les réfugiés, le HCR, à entrer en contact avec les Nord-Coréens qui fuient le pays. Les Nord-Coréens rapatriés contre leur gré sont souvent victimes d’emprisonnements arbitraires, de travail forcé, d’actes de torture ou d’autres mauvais traitements, voire d’exécutions.