Ezzat Ghoniem, défenseur des droits humains et cofondateur et directeur de la Coordination égyptienne pour les droits et les libertés, et Azzoz Mahgoub, avocat spécialiste des droits humains au sein de cette organisation, ont été victimes d’une disparition forcée le 14 septembre et sont maintenus en détention alors qu’un tribunal a ordonné leur libération le 4 septembre.
Depuis le 14 septembre, les défenseurs des droits humains Ezzat Ghoniem et Azzoz Mahgoub sont victimes d’une disparition forcée. Le 4 septembre, un tribunal a ordonné leur mise en liberté conditionnelle dans l’attente des résultats d’une enquête à leur sujet. Les forces de sécurité les avaient transférés dans des postes de police distincts, à Haram et à Imbaba, dans le Grand Caire, où ils devaient être détenus jusqu’à leur libération.
Le 14 septembre, leurs familles sont allées leur rendre visite mais les forces de sécurité ont affirmé qu’ils avaient déjà été libérés. Leurs familles et leurs avocats ont indiqué à Amnesty International qu’ils ignoraient ce qu’il était advenu d’eux et où ils se trouvaient. Les deux hommes étaient sous la garde des forces de sécurité égyptiennes lorsqu’ils ont été vus pour la dernière fois, alors qu’ils étaient détenus dans deux postes de police différents.
Amnesty International pense qu’Ezzat Ghoniem et Azzoz Mahgoub ont tous deux été victimes d’une disparition forcée et courent un risque élevé de torture. Leurs familles craignent également que le juge, compte tenu des conditions de leur mise en liberté, n’ordonne à nouveau leur placement en détention s’ils ne se présentent pas à la prochaine audience.
La disparition forcée est l’arrestation, la détention ou l’enlèvement d’une personne par des agents de l’État, ou par des personnes qui agissent avec l’autorisation, l’appui ou l’acquiescement de l’État, suivi du déni de la reconnaissance de la privation de liberté ou de la dissimulation du sort réservé à la personne disparue ou du lieu où elle se trouve, la soustrayant à la protection de la loi. La disparition forcée est un crime au regard du droit international.