Écrire Il faut protéger les droits des détenus mineurs

Emil Astraouko et Vassily Saoutchanka sont incarcérés dans une prison pour mineurs au Bélarus, dans des conditions qui bafouent leurs droits fondamentaux, et sont soumis à des actes de harcèlement et de discrimination par les autorités pénitentiaires. À l’issue de procès entachés d’irrégularités en 2018, ils ont été condamnés à 10 ans de prison chacun pour des infractions mineures à la législation relative aux stupéfiants. À l’époque de leur arrestation, ils étaient âgé de dix-sept ans. Leur cas est emblématique car des milliers d’adolescents sont emprisonnés dans des conditions effroyables à l’issue de procès iniques pour des infractions mineures liées à la drogue.

En 2018, dans des affaires distinctes, Emil Astraouko et Vassily Saoutchanka ont été condamnés à 10 ans de réclusion, après avoir été déclarés coupables d’infractions mineures liées à la drogue à l’issue de procès inéquitables. À l’époque de leur arrestation, ils étaient âgés de dix-sept ans. À la suite de modifications apportées au Code pénal en janvier 2015, le Bélarus a adopté une politique de tolérance zéro à l’égard des stupéfiants, fondée sur des lois répressives et punitives.
Le cas d’Emil Astraouko et de Vassily Saoutchanka met en lumière un problème croissant au Bélarus, où, selon certaines estimations, jusqu’à 15 000 mineurs et jeunes adultes (âgés de 29 ans au plus) ont été condamnés à de lourdes peines d’une durée comparable pour des infractions mineures liées à la drogue. Dans certains cas, les jeunes arrêtés n’avaient commis aucune infraction et ont été condamnés pour avoir refusé de coopérer avec les autorités, qui tentaient de les utiliser pour mettre en cause d’autres personnes. Les jeunes soupçonnés font face à d’innombrables violations de leurs droits fondamentaux au cours de l’enquête et du procès et, une fois condamnés, sont détenus dans des conditions déplorables, contraires aux normes internationales. Le président Alexandre Loukachenko a plaidé pour que les conditions de détention des personnes condamnées pour infraction à la législation sur les stupéfiants soient tellement terribles que les prisonniers « prier[aient] pour mourir ».
Le recours intensif aux lois pénales, aux politiques répressives et à d’autres mesures fondées sur l’interdiction des drogues a entraîné de nombreuses violations des droits humains et atteintes à ces droits. Amnesty International engage les États à adopter une approche compassionnelle fondée sur le droit international relatif aux droits humains et les normes internationales en la matière afin de veiller à ce que leurs politiques de contrôle des stupéfiants protègent les personnes, et ne leur portent pas préjudice. Amnesty International appelle notamment les États à dépénaliser l’usage et la détention pour usage personnel de stupéfiants et à mettre en place des solutions de substitution à la criminalisation des infractions mineures non violentes liées à la drogue.

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