Les jeunes militants, Bayram Mammadov et Giyas Ibrahimov, ont été arrêtés le 10 mai à Bakou, la capitale de l’Azerbaïdjan, pour des accusations de possession de stupéfiants, après avoir inscrit un graffiti politique sur la statue de l’ancien président. Selon leur avocat, ils ont été frappés et victimes de mauvais traitements pendant leur détention.
Les jeunes militants, Bayram Mammadov et Giyas Ibrahimov ont été arrêtés par la police à Bakou le 10 mai, pour des accusations liées aux stupéfiants. Bayram Mammadov est membre du mouvement de jeunes en faveur de la démocratie, NIDA. Les deux militants ont 22 ans. Giyas Ibrahimov et Bayram Mammadov ont indiqué à leur avocat que les stupéfiants avaient été placés en leur possession par les policiers, puis « découverts » en la présence de « témoins » travaillant pour la police. Le 12 mai, le juge du tribunal du district de Khatai, à Bakou, a approuvé leur détention pendant quatre mois dans l’attente de leur procès. Ils sont détenus dans la colonie de Kurdakhany, au centre de détention de Bakou. S’ils sont déclarés coupables, ils risquent jusqu’à 12 ans d’emprisonnement.
Leur arrestation a eu lieu un jour après que Bayram Mammadov a publié une photo du graffiti que lui et Giyas Ibrahimov avaient inscrit sur la statue d’Heydar Aliyev le 9 mai. Heydar Aliyev était l’ancien président azerbaïdjanais et le père du président actuel, Ilham Aliyev. Les militants ont utilisé un langage obscène sur le graffiti comme message d’opposition politique.
Pendant leur interrogatoire par la police, Bayram Mammadov et Giyas Ibrahimov ont dû répondre à des questions au sujet du graffiti, mais pas au sujet des stupéfiants. Les policiers ont demandé à plusieurs reprises aux militants de s’excuser publiquement d’avoir insulté Heydar Aliyev et les ont frappés lorsqu’ils ont refusé. Ils les ont également forcés à nettoyer les toilettes du commissariat et les ont filmés pendant qu’ils le faisaient, dans le but de les humilier. Leur avocat a indiqué à Amnesty International que pendant une rencontre avec Bayram Mammadov et Giyas Ibrahimov le 12 mai, il a vu les marques des coups qu’ils ont reçus. Les militants n’ont pas été examinés par un médecin indépendant et n’ont, à ce jour, pas été autorisés à contacter leurs proches. Leur avocat a déposé une plainte pour mauvais traitements auprès du bureau du Procureur général de l’Azerbaïdjan.