Le 29 juin, les jeunes militants angolais incarcérés, à l’exception de Nito Alves, ont été libérés sous condition après que la Cour suprême a statué sur leur requête en habeas corpus. Le 5 juillet, Nito Alves a aussi été libéré sous condition à la suite d’une décision de la Cour constitutionnelle.
Le 29 juin, la Cour suprême a examiné la requête en habeas corpus et ordonné la libération conditionnelle des 17 jeunes militants angolais dans l’attente d’une décision définitive. Les avocats de la défense ont formé deux recours, un devant la Cour suprême et un devant la Cour constitutionnelle, et cette dernière n’a pas encore statué. La Cour suprême a imposé plusieurs conditions : les militants concernés ne sont pas autorisés à quitter le territoire et sont tenus de se présenter chaque mois au tribunal de la province de Luanda.
Seuls 16 de ces jeunes gens ont été libérés sous condition le 29 juin ; Nito Alves, condamné à six mois d’emprisonnement le 8 février pour outrage à magistrat, ne devait recouvrer la liberté que le 8 août. Cependant, le 5 juillet, la Cour constitutionnelle a examiné le recours extraordinaire formé par l’avocat de cet homme et a estimé que plusieurs droits garantis par la Constitution avaient été bafoués pendant le procès. Elle a donc ordonné la libération de Nito Alves.
Le 31 mai, le Groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire a adopté un avis concernant l’affaire. Il considérait que la détention et la privation de liberté des militants concernés étaient arbitraires et demandait à l’État angolais de les libérer immédiatement et de leur accorder le droit opposable à une indemnisation, et de mettre fin, dans le même temps, à la procédure judiciaire illégale qui avait été engagée à leur encontre. Amnesty International avait saisi le Groupe de travail le 12 octobre 2015.