Le 24 décembre 2019, Ignace Sossou, journaliste d’investigation, a été condamné à 18 mois d’emprisonnement et à une amende après avoir été déclaré coupable de « harcèlement » par un tribunal béninois, pour avoir relayé sur twitter des propos du procureur de la République du Bénin au cours d’un séminaire organisé par CFI, l’agence française de développement médias. Le procureur de la République a affirmé que ces propos avaient été sortis de leur contexte et a porté plainte contre Ignace Sossou auprès du tribunal de première instance. Le journaliste a alors été arrêté, poursuivi et condamné. Il est détenu arbitrairement et doit être libéré immédiatement et sans condition.
Écrire Un journaliste condamné pour « harcèlement »
Au Bénin, au moins 17 journalistes, blogueurs et militants politiques ont été poursuivis en moins de deux ans au titre de la Loi de 2018 portant code du numérique, dont certaines dispositions répressives portent atteinte à la liberté d’expression et à la liberté de la presse dans le pays.
Après avoir déclaré dans un premier temps qu’elle « se distanci[ait] évidemment de ces publications sur Facebook et de ce type de pratiques qui manquent à toute déontologie et donnent un mauvais nom à la profession dans son ensemble », CFI a présenté publiquement « ses excuses quant au déroulement des événements dont il [Ignace Sossou] a été victime ».
Dans le cadre d’une autre affaire, Ignace Sossou a été poursuivi en août 2019 pour « publication de fausses nouvelles » en lien avec deux articles sur l’évasion fiscale au Bénin. Déclaré coupable de diffamation par le tribunal de première instance de première classe de Cotonou, il a été condamné à une peine d’un mois d’emprisonnement avec sursis et à une amende de 500 000 francs CFA.
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