L’une des journalistes citoyennes arrêtées pour avoir couvert les manifestations organisées à l’approche du sommet du G20 a été libérée le 27 octobre, ce que certaines sources attribuent à la pression internationale, notamment à l’action d’Amnesty International. En revanche, Qin Chao, la dernière des six journalistes citoyennes de 64 Tianwang, un site Internet basé au Sichuan, est toujours détenue.
Qin Chao, qui vit à Wugang (province du Henan), est détenue depuis plus de neuf semaines. Privée d’avocat, elle risque de subir des actes de torture et d’autres formes de mauvais traitements. Elle prévoyait de couvrir le sommet du G20, les 4 et 5 septembre 2016 à Hangzhou (province du Zhejiang), mais elle a été placée en détention administrative le 30 août. Elle a été maintenue en détention administrative pendant 10 jours avant d’être officiellement incarcérée au centre de détention du district de Baofeng, à Pingdingshan (province du Henan), pour avoir « cherché à provoquer des conflits et troublé l’ordre public ». Le bureau local de la Sécurité publique n’a informé sa famille de l’endroit où elle se trouvait que le 9 septembre.
Yuan Ying, libérée récemment, avait d’abord été placée en détention administrative le 6 septembre pour 15 jours à l’antenne du bureau de la Sécurité publique de Chengdu dans le district de Wenjiang parce qu’elle avait diffusé des informations sur une manifestation organisée devant la Commission centrale d’inspection disciplinaire du Parti communiste, à Pékin, avant le sommet du G20. À l’issue de cette période, elle a été officiellement incarcérée pour les mêmes motifs que Qin Chao.
Quatre autres journalistes citoyennes du site Internet, Lin Xiurong, Jiang Chengfen, Yang Xiuqiong et He Yazhen, ont aussi été détenues brièvement pour avoir couvert les manifestations liées au sommet du G20.