Stanislav Aseev, un journaliste indépendant, a disparu depuis le 2 juin dans la « république populaire autoproclamée de Donetsk » (« DNR »), à l’est de l’Ukraine. Ses proches craignent qu’il ne soit détenu par les autorités de facto et qu’il risque de subir des actes de torture ou d’autres mauvais traitements.
Stanislav Aseev est un journaliste indépendant originaire de Donetsk, une ville de l’est de l’Ukraine contrôlée par les séparatistes. Il travaille sous pseudonyme, et écrit des articles sur la vie de tous les jours dans la « république populaire autoproclamée de Donetsk » (« DNR »). Stanislav Aseev a parlé pour la dernière fois à sa famille le 2 juin par téléphone, en leur disant qu’il approchait de Donetsk et qu’il leur rendrait visite le lendemain.
Stanislav Aseev n’est pas venu le 3 juin et n’a pas répondu au téléphone. Sa famille s’est rendue à son domicile pour le chercher. Elle a attendu des heures durant devant l’immeuble, sans voir aucun signe de lui. Sa famille est retournée à l’appartement le 4 juin avec le propriétaire. Lorsqu’ils ont ouvert la porte, ils ont vu des signes évidents que l’appartement avait été fouillé.
La famille de Stanislav Aseev a contacté la police locale et le « ministère de la Sûreté de l’État » pour connaître le lieu où il se trouve. Ils n’ont reçu aucune réponse à ce jour. Ils ont également visité deux centres de détention à Donetsk, mais n’ont pas réussi à le retrouver.
Depuis son dernier appel téléphonique le 2 juin, on ne dispose d’aucune information fiable sur le sort de Stanislav Aseev ni sur le lieu où il se trouve. Sa famille et ses amis craignent qu’il ne soit détenu par les autorités de la DNR. Cet homme risque d’être victime de torture et d’autres mauvais traitements.
Il est courant que le « ministère de la Sûreté de l’État » de la république populaire autoproclamée de Donetsk place des personnes soupçonnées de déloyauté envers la DNR ou d’activités subversives en détention durant 30 jours (qui peut ensuite être prolongée indéfiniment), et bien souvent ces personnes sont détenues au secret.