Le 11 septembre 2019, à Cuba, les autorités ont arrêté un journaliste indépendant, Roberto de Jesús Quiñones Haces, déclaré coupable de rébellion et de désobéissance en août 2019. Cet homme est un prisonnier d’opinion et doit par conséquent être libéré immédiatement et sans condition.
Écrire Un journaliste indépendant a été arrêté
Selon les informations recueillies par Amnesty International, Roberto de Jesús Quiñones Haces, un avocat et journaliste indépendent qui travaille pour le site d’information Cubanet, a été arrêté le 11 septembre 2019 à Cuba, après avoir été déclaré coupable de rébellion et désobéissance en août 2019 par le tribunal municipal de la ville de Guantánamo.
D’après ce journaliste, des membres de police nationale l’avaient arrêté et frappé en avril. Il avait alors porté plainte contre eux. Le 23 août, une cour d’appel a confirmé sa déclaration de culpabilité, sans lui accorder de nouvelle audition.
Roberto de Jesús Quiñones Haces affirme également avoir déjà été arrêté arbitrairement à plusieurs reprises, dès 2015.
Le 20 août, le bureau du rapporteur spécial pour la liberté d’expression de la Commission interaméricaine des droits de l’homme a condamné la peine d’emprisonnement prononcée contre le journaliste Roberto Quiñones, et s’est dit préoccupé par la persistance de la criminalisation et du harcèlement visant les professionnel.les des médias et les défenseur.es des droits humains à Cuba. Dans un rapport récent sur Cuba, ce bureau a estimé que les agents de l’État étaient la « source principale des menaces et des attaques contre la presse » et a demandé que ces pratiques soient « éradiquées et sanctionnées ».
Amnesty International constate que le recours disproportionné et arbitraire au droit pénal ainsi que les campagnes de discrimination encouragées par l’État contre les personnes qui osent dénoncer la situation, auxquels viennent s’ajouter les licenciements arbitraires de fonctionnaires et l’absence de justice indépendante permettant de contester ces agissements, ont créé un profond climat de peur à Cuba.
En août, Amnesty International a nommé cinq prisonniers d’opinion à Cuba, qui représentent probablement une infime partie de celles et ceux qui sont derrière les barreaux pour avoir exprimé leur opinion pacifiquement. Ces cinq prisonniers d’opinion appartiennent à des organisations politiques en faveur de la démocratie qui ne sont pas reconnues par l’État. Ils ont tous été condamnés à des peines d’emprisonnement pour des infractions pénales non conformes au droit international ou utilisées depuis plusieurs décennies à Cuba pour réduire au silence les voix dissidentes.
Les principaux médias officiels restent très censurés et soumis à de fortes restrictions à Cuba. Ces dernières années, de plus en plus de médias numériques indépendants ont fait leur apparition, mais ces sources alternatives d’information sur Internet mènent leurs activités dans un vide juridique qui expose les journalistes et autres professionnel.les des médias au risque d’être harcelés et arrêtés arbitrairement. De plus, leurs pages web sont souvent bloquées par les autorités cubaines.
Cuba est toujours le seul pays des Amériques où Amnesty International n’est pas autorisée à entrer pour observer la situation en matière de droits humains.
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