Kiryl Kazachok a décidé de ne pas faire appel de la condamnation à mort prononcée contre lui le 28 décembre 2016. Il risque d’être exécuté de manière imminente.
L’audience en appel concernant Kiryl Kazachok devant la Cour suprême du Bélarus était prévue le 21 mars. Cependant, il refuse d’user de son droit de faire appel de sa condamnation ou de demander la grâce. Il a été transféré au centre de détention provisoire n° 1 à Minsk, où ont lieu des exécutions. Kiryl Kazachok risque d’être exécuté sous peu.
Kiryl Kazachok a été condamné à mort par le tribunal régional de Gomel, dans le sud-est du Bélarus, le 28 décembre 2016, après avoir été déclaré coupable de l’homicide de ses deux enfants le 31 janvier 2016. Il a appelé la police à la suite de leur mort, avant de tenter de mettre fin à ses jours.
Au Bélarus, aucun avertissement n’est donné quant à la date et l’heure de l’exécution et les proches ne sont pas autorisés à voir le condamné une dernière fois. Les condamnés à mort sont exécutés d’une balle dans la nuque. Aux termes du droit bélarussien, le corps n’est pas restitué à la famille pour qu’elle puisse l’enterrer, et le lieu d’inhumation n’est pas divulgué.
Le Bélarus est le dernier pays d’Europe et d’Asie centrale appliquant encore la peine de mort. Amnesty International s’oppose à la peine de mort en toutes circonstances, sans exception. Ce châtiment viole le droit à la vie, inscrit dans la Déclaration universelle des droits de l’homme. Il s’agit du châtiment le plus cruel, inhumain et dégradant qui soit.