Ramazan Ahmad Kamal, Kurde de Syrie purgeant une peine de 10 ans de prison en Iran, a besoin de soins médicaux de toute urgence, y compris d’une intervention chirurgicale. Le 30 décembre dernier, alors qu’on l’emmenait à l’hôpital à cause d’une infection post-opératoire, cet homme a été battu par des agents de l’administration carcérale. Il est retourné en prison au bout de deux semaines sans avoir reçu le traitement médical adéquat.
Ramazan Ahmad Kamal, Kurde de Syrie âgé de 33 ans, purge une peine de 10 ans d’emprisonnement à la prison de Rajai Shahr à Karaj, près de Téhéran, après avoir été déclaré coupable d’« appartenance au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) ». Il a besoin d’une intervention chirurgicale car il souffre d’une infection au niveau de l’épaule, qui lui a provoqué une paralysie partielle du bras. Cette infection semble résulter de soins post-opératoires inadaptés à la suite d’une opération réalisée dans l’enceinte de la prison. Ramazan Ahmad Kamal a expliqué avoir perdu connaissance et être tombé dans le coma après avoir été battu par les agents qui étaient chargés de l’amener à l’hôpital le 30 décembre dernier. L’établissement où il devait être soigné a refusé de l’admettre malgré son état de santé critique. Cet homme a alors été transféré vers l’hôpital Imam Khomeini à Téhéran, où il serait resté aux urgences pendant environ 48 heures avant d’être admis dans un autre service. Il a été ramené à la prison deux semaines plus tard, le 14 janvier, sans avoir reçu les soins nécessaires, ce qui est visiblement contraire aux recommandations formulées par les médecins de la prison et l’Organisation iranienne de médecine légale. Ramazan Ahmad Kamal est resté attaché à son lit pendant l’intégralité de son séjour à l’hôpital.
Cet homme a été arrêté le 7 juillet 2008 par des agents chargés de contrôler la frontière iranienne après que lui et trois autres membres du PKK sont arrivés d’Irak, prétendument par erreur. On lui a tiré dessus plusieurs fois, lui provoquant des blessures à l’épaule, à l’abdomen et à la cuisse. Il a d’abord été condamné à mort par le tribunal révolutionnaire de Khoy, dans la province de l’Azerbaïdjan occidental, mais sa peine a ensuite été commuée en 10 ans d’emprisonnement.