Fumba Chama, alias Pilato, a été libéré le 21 mai en contrepartie d’une caution de 3 000 dollars des États-Unis. Son procès doit débuter le 25 juin.
Pilato a été arrêté le 16 mai à son arrivée à l’aéroport Kenneth Kaunda de Lusaka. Il avait dû fuir le pays le 5 janvier, après avoir été menacé de mort par des membres du parti au pouvoir, le Front patriotique.
Le 21 mai, Fumba Chama, affectueusement surnommé Pilato, a obtenu sa libération conditionnelle d’un tribunal zambien de première instance en contrepartie d’une caution de 3 000 dollars des États-Unis. Il a été relâché et doit être jugé le 25 juin, en même temps que cinq autres militants.
Militant et musicien, Pilato a été arrêté le 16 mai à l’aéroport international Kenneth Kaunda, après avoir accompli les formalités d’entrée. Il rentrait au pays pour se présenter à un procès dans le cadre duquel il devait répondre, en même temps que cinq autres militants, de « désobéissance à des ordres légitimes », infraction prévue à l’article 127 du Code pénal et passible d’une peine d’emprisonnement maximale de deux ans.
Ces six militants ont été arrêtés en 2017 et mis en cause parce qu’ils avaient dénoncé des faits de corruption sous-tendant l’achat de 42 véhicules de pompiers au prix exorbitant d’un million de dollars des États-Unis chacun. Ils ont été libérés en 2017 dans l’attente d’un procès qui devait débuter en janvier 2018. Cependant, lorsque le procès s’est ouvert, Pilato était à l’étranger. Il avait été contraint de fuir après avoir sorti, en décembre 2017, une chanson (Koswe Mumpoto, « un rat dans le plat ») que des membres du parti au pouvoir, le Front patriotique, ont considérée comme un outrage au président Lungu et à ses ministres. Comme il ne s’était pas présenté au tribunal, le magistrat a décerné un mandat d’amener à son encontre. Le procureur a indiqué qu’Interpol serait sollicitée afin de ramener Pilato dans le pays pour qu’il comparaisse.