Akmaral Tobylova, prisonnière d’opinion, a été libérée sous caution le 13 avril. Elle se trouvait en résidence surveillée depuis le 13 mars et est inculpée de financement d’une organisation extrémiste alors qu’elle n’a fait que consulter le site Internet d’un parti de l’opposition.
Le 13 avril, un tribunal a jugé qu’Akmaral Tobylova devait être libérée sous caution pour des raisons médicales ; la graphiste se trouve au début d’une grossesse. On pense que la décision du tribunal est en grande partie due au travail fourni par le médiateur pour les droits humains, qui a déclaré que son bureau travaillait pour qu’Akmaral Tobylova ait accès à des soins. Akmaral Tobylova se trouvait en résidence surveillée depuis le 13 mars. Elle est toujours inculpée de financement d’une organisation extrémiste alors qu’elle n’a fait que consulter le site Internet du Choix démocratique du Kazakhstan, parti politique de l’opposition. Elle a déclaré au Bureau international des droits humains du Kazakhstan : « J’ai juste consulté le site et regardé les nouvelles. Il n’y a là rien d’interdit. Je m’intéressais à leur programme parce qu’ils promettaient de bonnes retraites et des logements. »
Le 13 mars, le tribunal de Yessil, dans la capitale du Kazakhstan, Astana, a statué que le parti du Choix démocratique du Kazakhstan était une organisation extrémiste parce qu’il avait « incité à la discorde nationale », au titre d’une législation anti-extrémisme formulée en des termes vagues. Un représentant du bureau du procureur général a déclaré que ce parti « donn(ait) une image négative des autorités actuelles et suscit(ait) des attitudes de protestation », et a annoncé que tout soutien apporté à ce parti d’opposition, y compris sous forme de commentaires sur les réseaux sociaux, serait considéré comme une infraction, passible de poursuites au pénal en vertu de la législation anti-extrémisme.
La police continue à interroger et à arrêter des blogueurs, des militants et de simples particuliers pour avoir soutenu le Choix démocratique du Kazakhstan, parti politique de l’opposition. Amnesty International vérifie actuellement des informations selon lesquelles une femme serait détenue dans un hôpital psychiatrique pour avoir soutenu le Choix démocratique du Kazakhstan.