Enes Hocaoğulları, 23 ans, est un défenseur des droits humains et militant en faveur des droits des personnes LGBTI. Dans un discours prononcé le 27 mars au Conseil de l’Europe, il a fait référence aux opérations de répression ayant visé des manifestations de masse qui avaient eu lieu la semaine précédente, à la suite de l’arrestation et de l’incarcération d’Ekrem İmamoğlu, le maire d’Istanbul.
Il est rentré en Turquie le 5 août et a été immédiatement arrêté par la police, puis placé en détention provisoire par un tribunal d’Ankara le jour même. Sa libération à l’issue de la première audience de son procès a fait suite à des dizaines de milliers d’appels adressés aux autorités après la publication d’une Action urgente en sa faveur le 19 août 2025. Sa prochaine audience a été fixée au 23 février 2026.
Enes Hocaoğulları a envoyé un message de remerciement à Amnesty International après être sorti de prison :
« Je m’appelle Enes Hocaoğulları et j’ai passé le dernier mois en prison pour avoir exercé ma liberté d’expression. Grâce à une série de campagnes internationales qui a porté ses fruits, ma détention provisoire a été levée lors de ma première audience. Le combat n’est pas terminé pour moi, et clairement pas pour la liberté d’expression plus largement.
Mais il va sans dire que je serais dans un endroit très différent sans le succès de ces campagnes – surtout de celle coordonnée et menée par Amnesty International. Je fais partie des défenseur·e·s des droits humains qui ont de la chance. Il y en a tant d’autres qui subissent et continueront de subir des représailles en raison de leur militantisme, qui ne reçoivent pas ou que très peu de soutien. Pour vous rappeler l’importance de la protection des défenseur·e·s des droits humains et l’efficacité de ce type de campagne, je vous laisse ces mots d’un poète romain : “Qui garde les gardiens ?” Et je vous demande : qui défend les droits des défenseur·e·s des droits humains ? »