Écrire Libérez un militant pour raisons médicales

Pour AGIR : copiez-collez le modèle de lettre ci-dessous dans le cadre bleu et envoyez-le par email à la Haut-Commissaire aux droits humains russe Tatiana Moskalkova à : Moskalkova@ombudsmanrf.ru, A.Ovchinnikova@rightsrf.ru, et A.Scherbakova@rightsrf.ru et mettez en copie l’ambassade de la Fédération de Russie : amrusbel@skynet.be.

Vous pouvez aussi personnaliser votre courrier avant de l’envoyer, cela augmentera la probabilité qu’il parvienne aux destinataires. Veillez à ce que votre courrier soit respectueux et persuasif - n’utilisez pas de langage haineux. Expliquez que vous suivrez de près cette campagne et que vous en parlerez à d’autres personnes.

Pour que nous puissions faire un suivi des actions, merci de mettre action@amnesty.be en copie cachée (Cci) de votre mail.

Tofik Abdoulgaziev, militant des droits humains de Crimée condamné à 12 ans d’emprisonnement pour des raisons politiques en Russie, a été hospitalisé dans un état critique en mars 2024.

Il a perdu 15 kg et a reçu un diagnostic de tuberculose, de pneumonie et d’autres affections mettant sa vie en danger.

Il doit être libéré immédiatement.

Tofik Abdoulgaziev est membre de l’association Solidarité criméenne. Avant son arrestation en mars 2019, il organisait des événements pour les enfants de Tatars de Crimée incarcérés pour des motifs politiques. Il envoyait des colis alimentaires aux prisonniers tatars de Crimée se trouvant en détention provisoire, assistait à des audiences relatives à des affaires judiciaires à caractère politique, et allait soutenir d’autres Tatars de Crimée lors de perquisitions à leurs domiciles.

Tofik Abdoulgaziev a fait partie des plus de 20 militant·e·s tatars de Crimée arrêtés arbitrairement le 27 mars 2019. Il a été accusé de participation à une organisation terroriste (article 205.5(2) du Code pénal russe) et de préparation d’une prise de pouvoir violente (article 278). Les autorités russes l’ont accusé d’appartenir à Hizb ut Tahrir, qu’elles avaient arbitrairement qualifié d ‘« organisation terroriste ». Le tribunal militaire du district sud de Rostov-sur-le-Don a condamné Tofik Abdoulgaziev à 12 ans d’emprisonnement en mai 2022.

En mai 2023, un tribunal a confirmé cette condamnation, et les autorités russes ont envoyé Tofik Abdoulgaziev purger sa peine dans une prison de Verkhneouralsk (une ville située à environ 2 000 km de sa Crimée natale). En mars 2024, il a été transféré dans un état critique dans un hôpital pénitentiaire de Tcheliabinsk, où on aurait établi qu’il était atteint de tuberculose, de pneumonie et d’autres problèmes de santé graves. Il se trouvait encore à l’hôpital au moment de la rédaction de cette Action urgente. Le 6 août, un tribunal russe a refusé la libération de Tofik Abdoulgaziev pour raisons médicales.

Solidarité criméenne a été créée en 2016 en réponse aux persécutions politiques et religieuses exercées par les autorités russes contre les Tatars de Crimée en Crimée occupée. Cette organisation rassemble des militant·e·s, des avocat·e·s et des proches de personnes qui ont été arrêtées et poursuivies en justice, pour les aider à recevoir une assistance judiciaire, financière, médicale et toute autre forme d’aide essentielle. Elle s’efforce également d’attirer l’attention sur les violations des droits humains commises de façon persistante en Crimée. Plusieurs membres de premier plan de ce mouvement ont été emprisonnés sur la base d’accusations forgées de toutes pièces.

Les Tatars de Crimée sont un peuple autochtone de Crimée qui représentait environ 12 % de la population de la péninsule avant son occupation et son annexion illégale par la Russie en 2014. De nombreux membres influents de la communauté tatare de Crimée ont été parmi les opposants les plus farouches aux politiques russes discriminatoires en matière de liberté de religion et de conviction. Les autorités russes de facto ont considéré l’ensemble de la communauté comme déloyale et ont exercé des représailles contre elle.

Les personnes qui dénoncent les violations des droits humains commises en Crimée depuis 2014 sont victimes de persécutions, notamment de disparitions forcées, de harcèlement, d’intimidation, d’arrestations arbitraires, de torture et d’autres mauvais traitements, ainsi que de poursuites et d’emprisonnement de longue durée, à la suite de procès iniques pour des motifs politiques.

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