Mahmoud Hussein a été arrêté pour la première fois le 25 janvier 2014, après des manifestations pacifiques marquant le troisième anniversaire de la Révolution du 25 janvier 2011, pour avoir porté un tee-shirt arborant le slogan « Nation sans torture » et une écharpe avec le logo « Révolution du 25 janvier ». Il a ensuite passé deux ans en détention provisoire arbitraire avant d’être libéré sous caution en 2016, grâce à la mobilisation de militant·e·s et de sympathisant·e·s. En 2018, il a été déclaré coupable et condamné par contumace à la réclusion à perpétuité.
Il a de nouveau été arrêté le 30 août 2023 et placé en détention provisoire, dans l’attente de son nouveau procès. Le 23 avril 2024, le tribunal pénal du Caire a ordonné sa libération sous caution, mais les autorités l’ont maintenu en détention jusqu’au 26 mai, avant de le libérer définitivement et de lui permettre de retrouver ses proches. Le 26 juin 2024, la cour de sûreté de l’État l’a condamné à trois ans d’emprisonnement à l’issue d’une procédure inique, ce qui a entraîné sa réarrestation immédiate.
Étant donné que Mahmoud Hussein avait déjà passé plus de deux ans en détention provisoire, les autorités ont compté cette période dans sa peine et l’ont libéré deux mois plus tard, après qu’il eut purgé la totalité des trois années d’emprisonnement.
L’état de santé physique et psychologique de Mahmoud Hussein s’est fortement dégradé pendant sa détention. Amnesty International a rassemblé des informations indiquant qu’à la suite de son arrestation en 2014, il a subi des actes de torture et d’autres mauvais traitements, notamment des coups et des décharges électriques.
Des sympathisant·e·s du monde entier ont fait campagne en faveur de la libération de Mahmoud Hussein en adressant des lettres aux autorités égyptiennes. Après sa libération, il a tenu à adresser le message suivant aux membres et sympathisant·e·s d’Amnesty International :
« L’expérience de la prison est extrêmement dure ; la prison est un endroit où les rêves sont tués. Le rêve d’un pays sans torture ne devrait pas être un crime. Merci pour votre soutien. »
Amnesty International continuera à se mobiliser en faveur de la libération des personnes détenues arbitrairement en Égypte.