Plusieurs personnes ayant assisté aux audiences concernant les membres de la Coalition des citoyens pour le changement (CCC) ont été frappées par la police, tandis que trois d’entre elles ont été arrêtées pour avoir réclamé la libération du groupe. Elles ont été remises en liberté par la suite, pour une caution de 100 euros chacune.
Des restrictions croissantes sont imposées à l’exercice des droits fondamentaux, notamment des droits à la liberté d’expression, de réunion pacifique et d’association, à l’approche du Sommet des chefs d’État et de gouvernement de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), qui doit se dérouler le 17 août à Harare.
Le 27 juin, le président Emmerson Mnangagwa, s’adressant au comité central de l’Union nationale africaine du Zimbabwe-Front patriotique (ZANU-PF), a mis en garde contre « les éléments incontrôlés sous forme de partis politiques d’opposition déterminés à colporter des mensonges et à encourager des actes de désordre civil, en particulier avant, pendant et après les événements régionaux et mondiaux ». Il a ajouté que « de tels actes seraient traités avec fermeté ». Le 28 juin, le ministre de l’Information, de la Publicité et des services de Radiodiffusion a publié une déclaration mettant en garde contre « les éléments criminels et opportunistes au sein de l’opposition, certains responsables politiques et certaines organisations de la société civile » et affirmant que les forces de l’ordre appréhenderont ceux qui « sapent le système judiciaire en semant le chaos et le désordre ».
Le 29 juin, des membres du Groupe de travail national démocratique ont été arrêtés dans une résidence privée à Kuwadzana, à Harare, pour avoir organisé un rassemblement « non autorisé ». Le groupe débattait de la contribution monétaire mensuelle pour aider les familles fragiles et défavorisées. Le 3 juillet, la police a arrêté six autres membres du média Community Voices Zimbabwe, à Gokwe, dans la province des Midlands, au Zimbabwe.