Jean-Marie Kalonji, militant du mouvement de jeunesse Quatrième voie / Il est temps, a été arrêté par des soldats le vendredi 23 juin à Kinshasa, en République démocratique du Congo (RDC). Sylva Mbikayi, son collègue et avocat, a été arrêté quelques heures plus tard, lorsqu’il a tenté de rendre visite à Jean-Marie Kalonji à l’endroit où celui-ci était détenu.
Jean-Marie Kalonji a été arrêté par des soldats au niveau d’un poste de contrôle situé à la sortie d’un camp militaire dans le quartier de Salongo (commune de Lemba) le vendredi 23 juin vers 16 h 30, alors qu’il quittait la maison de son frère. Quand il a expliqué qu’il ne pouvait pas présenter son passeport parce que ce document était dans une ambassade à laquelle il avait demandé un visa, les soldats ont remis en question sa nationalité et ont fouillé son sac, qui contenait des prospectus concernant la bourse d’études Lumumba, un programme mis en place par le mouvement de jeunesse Quatrième voie / Il est temps. Coordonnateur de ce mouvement, qui vise à défendre les droits de la jeunesse congolaise, Jean-Marie Kalonji a fait campagne pour la paix et la démocratie en RDC.
Au moment de son arrestation, Jean-Marie Kalonji était au téléphone avec une collègue, qui a entendu une partie de la conversation avec les soldats. Elle a alerté Sylva Mbikayi, un avocat qui soutient Quatrième voie / Il est temps. Lorsque Sylva Mbikayi est arrivé au camp militaire où Jean-Marie Kalonji était détenu, il a également été arrêté.
Jean-Marie Kalonji et Sylva Mbikayi ont été transférés au quartier général du service de renseignements de l’armée vers 23 heures. Selon la famille de Jean-Marie Kalonji, les deux hommes ont été soumis à des mauvais traitements par les soldats avant leur transfert. Ils sont détenus au quartier général depuis lors, sans être autorisés à entrer en contact avec leurs proches ni à consulter un avocat. Pour l’heure, ils n’ont pas été inculpés.