Xing Wangli a été emmené par des représentants des autorités locales de Pékin, où il s’était rendu pour bénéficier de soins médicaux et d’une assistance juridique afin d’engager des poursuites contre des fonctionnaires locaux au sujet d’une grave blessure à la tête dont il a souffert quand il était incarcéré, en 2016. Détenu depuis le 27 février 2018, il risque toujours de faire l’objet de torture et d’autres mauvais traitements.
Xing Wangli et sa femme ont été arrêtés dans une gare de Pékin par plusieurs représentants des autorités du canton de Xi (province centrale du Henan), le 27 février 2018. Si sa femme a été libérée après 20 jours de détention, Xing Wangli est toujours détenu. D’après une notification du bureau de la Sécurité publique local, cet homme est détenu pour avoir « cherché à provoquer des conflits et troublé l’ordre public » parce qu’il a « tenté de déposer une pétition contre les autorités gouvernementales ».
Selon son fils, défenseur des droits humains qui sollicite l’asile en Thaïlande, le couple a voyagé jusqu’à Pékin pour bénéficier de soins médicaux et d’une assistance juridique afin d’engager des poursuites contre des fonctionnaires locaux qui ont gravement blessé Xing Wangli quand il était incarcéré, en 2016. Lors de cet événement, que les autorités qualifient de « tentative de suicide », Xing Wangli a souffert de graves blessures, notamment une fracture du crâne, des lésions des tissus cérébraux et une hémorragie interne. Bien que son état ne soit plus critique, il souffre toujours d’effets sur le long terme, comme une baisse significative des capacités intellectuelles, des maux de tête fréquents et des vertiges, ainsi que d’autres problèmes physiques. En raison de la profonde méfiance qu’il voue aux autorités locales, Xi Wangli ne voulait pas demander de soins aux services locaux, et a donc voyagé jusqu’à Pékin pour recevoir un traitement.
Malgré un manque manifeste de preuves permettant de l’inculper, les autorités refusent de libérer Xing Wangli. Il semblerait que cela soit en partie dû au fait que son fils a partagé sur Internet des informations et des opinions jugées inacceptables par les autorités locales.