Trois militants, Moussa Tchangari, Ali Idrissa et Nouhou Arzika, ont été libérés le 24 juillet après avoir été condamnés à une peine de trois mois de prison avec sursis. Un quatrième militant, Lirwana Abdourahmane, a été condamné à un an d’emprisonnement pour « outrage à magistrat par voie de paroles » le 23 juillet, et se trouve toujours en détention. Ces quatre défenseurs des droits humains faisaient partie d’un groupe de personnes arrêtées et placées en détention le 25 mars par les forces de sécurité à Niamey, au Niger, en relation avec une manifestation pacifique.
Les militants Ali Idrissa, coordonnateur du Réseau des organisations pour la transparence et l’analyse budgétaire (ROTAB), une organisation de la société civile à Niamey, Moussa Tchangari, secrétaire général d’Alternative Espaces Citoyens (AEC), et Nouhou Arzika, président du Mouvement pour la Promotion de la citoyenneté responsable (MPCR), ont été condamnés à une peine de trois mois de sursis chacun après avoir été déclarés coupables de rassemblement illégal, le 24 juillet. Ayant déjà passé plus de quatre mois en détention, ils ont été libérés le jour même.
Avocat et militant, Lirwana Abdourahamane s’est lui aussi vu condamner à une peine de trois mois de sursis. Cependant, la veille du prononcé de ce jugement, il comparaissait pour une autre affaire, dans le cadre de laquelle il avait été inculpé le 12 juillet après une plainte déposée par le doyen des juges pour « outrage à magistrat par voie de paroles ». Il a été condamné à un an de prison ferme et un an de sursis pour ces faits. Il se trouve toujours en prison et purge désormais sa peine.
Ces quatre défenseurs des droits humains faisaient partie d’un groupe de personnes arrêtées et placées en détention le 25 mars par les forces de sécurité à Niamey, au Niger. Lirwana Abdourahamane a été arrêté alors qu’il quittait les locaux de la chaîne de télévision Labari TV, où il avait été invité pour parler d’une manifestation organisée par des organisations de la société civile. À travers leurs organisations, Ali Idrissa, Nouhou Arzika et Moussa Tchangari avaient planifié et organisé la manifestation demandant l’abrogation de la loi de finances 2018. Alors qu’aucun d’entre eux n’a participé à cette manifestation pacifique, ils ont été inculpés d’« organisation et participation à une manifestation interdite », de « complicité de violences », d’« agression » et de « destruction de biens ».