Lee Jin-young a été placé à l’isolement après avoir été inculpé au titre de la Loi relative à la sécurité nationale pour avoir diffusé sur Internet des documents qui, selon les autorités sud-coréennes, « bénéficiaient » à la Corée du Nord. S’il est déclaré coupable, il encourt jusqu’à sept ans d’emprisonnement.
Lee Jin-young, militant travailliste et propriétaire de la bibliothèque en ligne Labour Books, a été arrêté et placé en détention le 5 janvier 2017, et inculpé le 3 février 2017 d’infraction à l’article 7 de la Loi relative à la sécurité nationale pour avoir diffusé des documents bénéficiant prétendument à des « organisations hostiles au gouvernement ». Selon son épouse, Lee Jin-young est actuellement détenu à l’isolement, et n’est autorisé à sortir de sa cellule, chaque jour, qu’une heure pour faire de l’exercice et 10 minutes pour recevoir des visiteurs venant de l’extérieur. Sa santé mentale suscite des inquiétudes, car il a fait l’objet d’un diagnostic de trouble panique.
En juillet 2016, six mois avant l’arrestation de Lee Jin-young, la police a saisi plus de 100 livres, 10 documents de recherche, un disque dur et d’autres dispositifs de stockage électroniques lors d’une descente à son domicile effectuée tôt le matin. Il a fait l’objet de cette perquisition, et finalement d’une arrestation, pour avoir prétendument enfreint la Loi relative à la sécurité nationale, texte que les autorités sud-coréennes utilisent régulièrement pour restreindre les droits aux libertés d’expression, d’opinion, d’association et de réunion pacifique. Bien que les ouvrages saisis aient été considérés comme bénéficiant à une « organisation hostile au gouvernement », à savoir la Corée du Nord, on trouve facilement nombre d’entre eux en bibliothèque et en librairie. S’il est déclaré coupable, Lee Jin-young risque jusqu’à sept ans d’emprisonnement.
Lee Jin-young, 67 ans, est un militant qui a été déclaré coupable à deux reprises (dans les années 1980 et 1990), au titre de la Loi relative à la sécurité nationale, d’avoir organisé des groupes d’étude sur la philosophie politique en Corée du Sud. En 2016, il a participé à une grève de 74 jours et a été suspendu de ses fonctions avant d’être arrêté.