Abdulrahman al Hamid, défenseur saoudien des droits humains et membre fondateur de l’Association saoudienne des droits civils et politiques, a été condamné à une peine de neuf ans d’emprisonnement assortie d’une interdiction de voyager consécutive de la même durée. C’est un prisonnier d’opinion.
Le 13 octobre, Abdulrahman al Hamid (53 ans), membre fondateur de l’Association saoudienne des droits civils et politiques (ACPRA) et premier président de celle-ci, a été condamné par le Tribunal pénal spécial à une peine de neuf ans d’emprisonnement, à une interdiction de voyager consécutive de la même durée et à une amende de 50 000 riyals saoudiens (13 300 dollars des États-Unis environ). Il a été déclaré coupable, entre autres, d’incitation à troubler l’ordre public et de propagation du désordre – pour avoir participé à l’élaboration et à la publication d’un appel à la manifestation –, d’outrage au pouvoir judiciaire et de participation à la création d’une organisation non autorisée (à savoir l’ACPRA).
Le 17 avril 2014, Abdulrahman al Hamid a été convoqué par téléphone à la Direction des enquêtes criminelles à Buraydah, dans la province centrale de Qasim. Il s’y est rendu avec son fils après la prière de l’après-midi (Asr) et a été immédiatement arrêté. Quelques jours plus tôt, cet homme et d’autres militants avaient signé une déclaration appelant à la comparution en justice du ministre de l’Intérieur « pour sa politique visant à supprimer les libertés publiques ». Son procès s’est ouvert début juillet 2014 devant le Tribunal pénal spécial.
Dans un premier temps, il a été maintenu en détention au secret, et n’a été autorisé à recevoir des visites de sa famille qu’après avoir observé une grève de la faim pour protester contre sa détention injuste. Diabétique, Abdulrahman al Hamid doit recevoir des soins quotidiens, mais on ne les lui a prodigués que par intermittence. Il est aujourd’hui incarcéré à la prison de Qasim, à Buraydah.
L’ACPRA a vu le jour en 2009. Abdulrahman al Hamid est le neuvième membre fondateur de cette organisation emprisonné depuis 2012.
Ceci est la première mise à jour de l’AU 102/14. Pour plus d’informations : https://www.amnesty.org/fr/documents/mde23/010/2014/fr/