Le défenseur chinois des droits humains Yang Maodong (plus connu sous son nom de plume, Guo Feixiong) observe une grève de la faim depuis le 9 mai pour protester contre les mauvais traitements qui lui sont infligés en prison.
Yang Maoping, la sœur de Guo Feixiong, lui a rendu visite à la prison de Yangchun le 21 juillet. Elle a appris qu’il avait été alimenté de force à deux reprises et qu’il était perfusé un jour sur deux en raison de sa grève de la faim prolongée. Guo Feixiong était frêle et pouvait à peine marcher. Son poids est passé de 75 à 51 kilogrammes. Guo Feixiong a indiqué à sa sœur qu’il pourrait envisager de cesser son action si les autorités le transféraient dans une autre prison. Il s’est plaint du fait que les employés de la prison continuaient de le maltraiter. Il devait s’agenouiller dès qu’il les voyait. S’il ne le faisait pas, ils le mettaient à genoux de force. Ils ont confisqué tous ses livres.
Certains détenus, qu’il soupçonnait d’avoir reçu des ordres du personnel, ne cessaient de l’humilier et de crier sur lui et l’empêchaient de dormir la nuit. Un responsable a coupé la ligne téléphonique que Guo Feixiong et sa sœur utilisaient au parloir lorsque celui-ci a commencé à décrire ce qu’il subissait.
Le 28 juillet, Zhang Lei et Li Jinxing, les avocats de Guo Feixiong, se sont entretenus avec leur client pendant 40 minutes. Après leur visite, ils ont dit espérer qu’il serait possible de trouver une « solution satisfaisante » avec les autorités afin que Guo Feixiong cesse volontairement sa grève de la faim.