Le 29 juillet, un tribunal municipal d’Atyraou, au Kazakhstan, a prononcé le maintien en détention provisoire des prisonniers d’opinion Max Bokaïev et Talgat Ayan jusqu’au 31 août. Le 15 juillet, Janat Essentaïev, lui aussi prisonnier d’opinion, a été déclaré coupable d’« incitation à la discorde » et condamné deux ans et demi de mise à l’épreuve.
Le 29 juillet, le tribunal n° 2 de la ville d’Atyraou, dans la région d’Atyraou (ouest du Kazakhstan), a prononcé le maintien en détention provisoire des prisonniers d’opinion Max Bokaïev et Talgat Ayan jusqu’au 31 août. Les chefs d’inculpation qui pesaient sur eux au titre de l’article 179 du Code pénal, intitulé « Propagande et appels publics à la saisie et à la rétention du pouvoir ainsi que la saisie ou la rétention du pouvoir ou le changement de l’ordre constitutionnel de la République du Kazakhstan par la violence », ont été abandonnés. Max Bokaïev et Talgat Ayan sont désormais inculpés d’« incitation à la discorde sociale, nationale, clanique, raciale ou religieuse », de « diffusion de fausses informations » et d’organisation de réunions et de manifestations non autorisées, au titre des articles 174, 274 et 400 du Code pénal.
Le 15 juillet, un tribunal municipal d’Ouralsk, dans le nord-ouest du Kazakhstan, a déclaré le chanteur et militant Janat Essentaïev coupable d’« incitation à la discorde sociale, nationale, clanique, raciale ou religieuse » en raison de messages qu’il a publiés sur Facebook. Le tribunal l’a condamné à deux ans et demi de mise à l’épreuve au titre de l’article 44 du Code pénal et lui a imposé des conditions supplémentaires. Il lui est interdit de participer à des manifestations publiques, de donner des concerts, d’assister à des conférences ou des ateliers auxquels participent des organisations internationales, et de publier des informations sur des sujets socio-politiques. Il a été libéré pendant qu’il se trouvait dans la salle d’audience.
Max Bokaïev, Talgat Ayan et Janat Essentaïev faisaient partie des dizaines de militants arrêtés dans les jours précédant le 21 mai, jour où plusieurs manifestations contre des modifications du Code foncier avaient été organisées dans tout le Kazakhstan.
Certains de leurs proches se sont dits préoccupés par les conditions de détention et l’état de santé de Max Bokaïev et Talgat Ayan.