Anastasia Chevtchenko est une militante des droits humains de premier plan. Au-delà de son travail pour Open Russia, elle mène des activités bénévoles pour d’autres organisations de défense des droits humains, notamment Amnesty International, et pour des groupes favorables à la démocratie.
Le 21 janvier, Anastasia Chevtchenko a été arrêtée et inculpée de « participation répétée aux activités d’une organisation indésirable ». Au même moment, la police a fait des descentes aux domiciles de sept autres militants d’Open Russia, à Rostov-sur-le-Don, à Kazan et à Oulianovsk (Russie centrale).
Ce n’est pas la première fois qu’Anastasia Chevtchenko, mère célibataire de trois enfants, est prise pour cible en raison des activités pacifiques qu’elle mène en faveur des droits humains. En 2018, elle a été condamnée à des amendes à maintes reprises en raison de son travail pour Open Russia.
La Loi sur les « organisations indésirables » - au titre de laquelle Anastasia Chevtchenko a été inculpée - érige en infraction la participation à toute activité d’une organisation étrangère dès lors que le parquet a statué que celle-ci était « indésirable » au motif qu’elle menacerait « l’ordre constitutionnel, le potentiel de défense [du pays] ou la sécurité de l’État ». Une telle décision revient de fait à interdire toute activité menée en Russie par une telle organisation ou en coopération avec elle. Cette loi, adoptée en mai 2015, fait partie des mesures récemment prises par les autorités russes pour réprimer la liberté d’association et d’expression (pour plus d’informations, voir le document suivant (en anglais) : https://www.amnesty.org/en/documents/eur46/2223/2015/en/). Elle a été utilisée arbitrairement pour bannir de Russie un certain nombre d’organisations étrangères, qui pour la plupart apportaient des fonds à la société civile.