Patricia Gualinga défenseure des droits humains des indigènes, a déclaré que le 5 janvier, un homme inconnu a attaqué son domicile à Puyo (province de Pastaza) en jetant des pierres sur ses fenêtres tout en lui criant des menaces de mort.
Tôt dans la matinée du 5 janvier, un homme inconnu a attaqué le domicile de Patricia Gualinga à Puyo (province de Pastaza) en jetant des pierres sur ses fenêtres tout en lui criant des menaces de mort. Patricia Gualinga était chez elle à ce moment-là, avec ses parents et son enfant. Le jour même, elle est allée signaler les faits à la police nationale et a porté plainte devant le Bureau du procureur général de la province de Pastaza. À ce jour, Patricia Gualinga et sa famille ne bénéficient d’aucune mesure de protection, et aucun progrès significatif n’a été réalisé dans l’enquête.
Patricia Gualinga est une dirigeante quechua des peuples indigènes de Sarayaku, dont les terres ancestrales se situent dans l’est de l’Équateur. Elle travaille à la défense des droits liés à la terre, au territoire et à l’environnement dans le contexte des projets d’extraction en Amazonie équatorienne, et notamment de l’octroi de concessions aux compagnies pétrolières dans les terres ancestrales des peuples indigènes tels que les Quechuas de Sarayaku, les Sáparas, les Achuars, les Shuars, les Shiwiars, les communautés de Santa Clara, San Jacinto et des villes de Puyo et Shell-Mera.
Beaucoup de dirigeants indigènes et de défenseurs des droits humains des communautés susmentionnées ont exprimé leurs inquiétudes quant aux conséquences de la prospection et de l’extraction pétrolières sur leurs terres, territoires et sources d’eau, comme les bassins du Villano et du Curaray, et ont déjà rapporté des menaces et du harcèlement liés à leur travail en faveur des droits humains. En décembre 2017, après des jours de mobilisation et une rencontre avec la Confédération équatoriale des nationalités indigènes (Conaie), le président, Lenin Morales, a promis la suspension de l’octroi des nouvelles concessions pétrolières et minières situées sur les terres indigènes qui ont été accordées sans « consultation préalable ».