Une cour d’appel a ramené la peine des six membres du mouvement de jeunes Lutte pour le changement (LUCHA) de deux ans à six mois. Ces militants avaient été arrêtés le 16 février à Goma, quelques heures avant une opération « ville morte » dont l’objectif était de protester contre le retard pris dans l’organisation des élections législatives en République démocratique du Congo (RDC).
Les militants de LUCHA Rebecca Kavugho, Serge Sivyavugha, Justin Kambale Mutsongo, Melka Kamundu, John Anipenda et Ghislain Muhiwa ont vu leur peine d’emprisonnement ramenée de deux ans à six mois en appel le 4 mars. Ils sont toujours détenus à la prison de Muzenze, à Goma.
Le 16 février au petit matin, des agents des forces de sécurité étaient entrés de force dans la maison où les six militants de LUCHA avaient passé la nuit à préparer des messages pour l’opération « ville morte », à laquelle l’opposition et la société civile appelaient à participer. L’objectif de l’opération était de protester contre les tentatives de retarder l’organisation des élections législatives de 2016 afin de permettre au président Kabila de demeurer au pouvoir plus longtemps que ne le prévoit la Constitution.
Les militants cités ont été jugés pour « tentative d’incitation à la désobéissance ».
Amnesty International les considère comme des prisonniers d’opinion, condamnés uniquement pour avoir exercé pacifiquement leurs droits aux libertés d’expression et de réunion.