Écrire Des militants pro-démocratie placés en détention arbitraire.

Les militants pro-démocratie Rachel Pilipili, François Kahombo Hangi, Justin Mutabesha, Benjamin Kamuntu et Parfait Muhani ont été placés en détention arbitraire le 21 janvier. Ils auraient tous été frappés au cours des cinq premiers jours de leur détention aux mains des forces de sécurité. Tous les cinq ont été arrêtés durant une manifestation pacifique à Goma.

Rachel Pilipili, François Kahombo Hangi, Justin Mutabesha, Benjamin Kamuntu et Parfait Muhani sont incarcérés à la prison de Munzenze depuis le 30 janvier. Les cinq militants pro-démocratie sont membres de la LUCHA (Lutte pour le changement), un mouvement citoyen qui réclame haut et fort la démission du président Joseph Kabila, puisque son second et dernier mandat, selon la Constitution congolaise, s’est achevé en décembre 2016. Ils ont été détenus au secret dans une cellule souterraine de la police, surpeuplée, sans ventilation et sombre, à Kahembe, dans la ville de Goma, pendant les cinq premiers jours qui ont suivi leur arrestation, sans être autorisés à consulter leurs avocats ni à recevoir des visites de leurs familles. Ils ont tous affirmé que durant cette période, des agents des forces de sécurité les ont frappés. Les cinq militants ont ensuite passé quatre jours dans une cellule du parquet, avant d’être transférés en prison. Depuis, ils ont pu communiquer avec leurs familles et leurs avocats.

Les cinq militants ont été interpellés le 21 janvier à la cathédrale Saint-Joseph, à Goma, lors d’une manifestation pacifique organisée par le Comité laïc de coordination de l’Église catholique. Ils ont été inculpés de « séquestration », « destruction malveillante » et « intrusion dans un domicile ». Le 3 février, un magistrat a fixé leur caution pour une libération conditionnelle à 100 dollars américains chacun (environ 80 euros). Ils n’ont pas pu réunir cette somme. Le 12 février, une deuxième demande de remise en liberté sous caution a été rejetée.

Amnesty International estime que Rachel Pilipili, François Kahombo Hangi, Justin Mutabesha, Benjamin Kamuntu et Parfait Muhani sont des prisonniers d’opinion détenus uniquement pour avoir exercé leur droit à la liberté d’expression et de réunion pacifique.

DANS LES APPELS QUE VOUS FEREZ PARVENIR LE PLUS VITE POSSIBLE AUX DESTINATAIRES MENTIONNÉS CI-APRÈS (en français ou dans votre propre langue) :
♣ demandez aux autorités congolaises de libérer immédiatement et sans condition Rachel Pilipili, François Kahombo Hangi, Justin Mutabesha, Benjamin Kamuntu et Parfait Muhani, détenus uniquement pour avoir exercé leur droit à la liberté d’expression et de réunion pacifique ;
♣ invitez-les à mener une enquête approfondie et impartiale sur les allégations selon lesquelles ces militants pro-démocratie ont été frappés en détention et à traduire en justice les responsables présumés de ces agissements, conformément aux normes internationales ;
♣ demandez-leur de veiller à ce que ces cinq personnes ne soient pas soumises à d’autes actes de torture ou mauvais traitements ;
♣ engagez-les à respecter les droits à la liberté d’expression et de réunion pacifique et à mettre fin au harcèlement visant les défenseurs des droits humains, notamment aux arrestations et détentions arbitraires.

VEUILLEZ ENVOYER VOS APPELS AVANT LE 2 AVRIL 2018 À : Vérifiez auprès de votre section s’il faut encore intervenir après la date indiquée ci-dessus. Merci.

Ministre de la Justice
M. Alexis Tambwe Mwamba
Ministère de la Justice
228 Avenue de Lemera
BP 3137
Kinshasa-Gombe
RDC
Courriel : minjustdh@gmail.com
Formule d’appel : Honourable Minister,/ M. le Ministre,

Ministre des Droits humains
Marie-Ange Mushobekwa
Ministère des Droits humains
Place Royal
Kinshasa-Gombe
RDC
Courriel : mushobekwa.likulia@gmail.com
Formule d’appel : Honourable Minister,/ Mme la Ministre,

Gouverneur du Nord-Kivu
Julien Paluku
Gouvernorat – Nord Kivu
Musée de Himbi
Goma
RDC
Courriel : julienkaho@julienpaluku.com
Formule d’appel : Your Excellency,/ M. le Gouverneur

,Veuillez également adresser des copies aux représentants diplomatiques de la RDC dans votre pays

Ambassade de la République démocratique du Congo 
Rue Marie de Bourgogne 30
1000 BRUXELLES 
eMail : secretariat@ambardc.eu
Fax 02.213.49.95 

COMPLÉMENT D’INFORMATION

Le président de la République démocratique du Congo (RDC) Joseph Kabila est aux commandes du pays depuis 2001 et a été déclaré vainqueur des élections de 2006 et 2011. La Constitution congolaise limite le nombre de mandats présidentiels à deux mandats consécutifs, de cinq années chacun. Alors que le second et dernier mandat du président Joseph Kabila s’est achevé le 19 décembre 2016, il est resté au pouvoir, n’ayant pas réussi à organiser des élections.

La Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) a mené un dialogue national ouvert à tous, qui a débouché sur un accord signé le 31 décembre 2016. Cet accord englobe des dispositions visant à rétablir la confiance et à améliorer la situation politique dans le pays, en libérant les prisonniers politiques, en respectant la liberté de la presse et en autorisant les leaders de l’opposition à rentrer d’exil en vue de participer à des élections « inclusives, pacifiques et crédibles ».

Beaucoup voient dans l’incapacité du président Kabila à honorer l’accord du 31 décembre la preuve de sa réticence à quitter le pouvoir. En réaction, des manifestations pacifiques ont été organisées par le Comité laïc de coordination de l’Église catholique depuis décembre 2017, afin de demander au président Joseph Kabila de mettre en œuvre l’accord du 31 décembre. Ces manifestations, qui ont eu lieu le 31 décembre 2017 et le 21 janvier 2018, ont reçu le soutien de mouvements de l’opposition et de mouvements citoyens, comme Filimbi. La réaction brutale des forces de sécurité lors de ces rassemblements a causé la mort d’au moins 13 civils ; des centaines d’autres ont été blessés et un certain nombre ont été victimes d’arrestations et de détentions arbitraires.

Noms : Rachel Pilipili (f), François Kahombo Hangi (h), Justin Mutabesha (h), Benjamin Kamuntu (h), Parfait Muhani (h)
Hommes et femme

AU 39/18, AFR 62/7898/2018, 19 février 2018

Le président de la République démocratique du Congo (RDC) Joseph Kabila est aux commandes du pays depuis 2001 et a été déclaré vainqueur des élections de 2006 et 2011. La Constitution congolaise limite le nombre de mandats présidentiels à deux mandats consécutifs, de cinq années chacun. Alors que le second et dernier mandat du président Joseph Kabila s’est achevé le 19 décembre 2016, il est resté au pouvoir, n’ayant pas réussi à organiser des élections.

La Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) a mené un dialogue national ouvert à tous, qui a débouché sur un accord signé le 31 décembre 2016. Cet accord englobe des dispositions visant à rétablir la confiance et à améliorer la situation politique dans le pays, en libérant les prisonniers politiques, en respectant la liberté de la presse et en autorisant les leaders de l’opposition à rentrer d’exil en vue de participer à des élections « inclusives, pacifiques et crédibles ».

Beaucoup voient dans l’incapacité du président Kabila à honorer l’accord du 31 décembre la preuve de sa réticence à quitter le pouvoir. En réaction, des manifestations pacifiques ont été organisées par le Comité laïc de coordination de l’Église catholique depuis décembre 2017, afin de demander au président Joseph Kabila de mettre en œuvre l’accord du 31 décembre. Ces manifestations, qui ont eu lieu le 31 décembre 2017 et le 21 janvier 2018, ont reçu le soutien de mouvements de l’opposition et de mouvements citoyens, comme Filimbi. La réaction brutale des forces de sécurité lors de ces rassemblements a causé la mort d’au moins 13 civils ; des centaines d’autres ont été blessés et un certain nombre ont été victimes d’arrestations et de détentions arbitraires.

Noms : Rachel Pilipili (f), François Kahombo Hangi (h), Justin Mutabesha (h), Benjamin Kamuntu (h), Parfait Muhani (h)
Hommes et femme

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