Les militants Arsene Katolo, Alain Muwaka, Oto Shaminga, Héritier Losomba, Miko Booto, Enoch Muanda et Mwanza sont détenus au secret dans un lieu inconnu en République démocratique du Congo. Ils ont été arrêtés le 11 septembre à Kinshasa, la capitale du pays, alors qu’ils distribuaient des prospectus contestant le projet d’utilisation de machines à voter pour les prochaines élections.
Arsene Katolo, Alain Muwaka, Oto Shaminga, Héritier Losomba, Miko Booto, Enoch Muanda et Mwanza ont été arrêtés le 11 septembre à Kinshasa alors qu’ils distribuaient des prospectus contestant le projet controversé d’utilisation de machines à voter électroniques pour l’élection du mois prochain. L’élection doit avoir lieu le 23 décembre.
Amnesty International a reçu des informations de la part de témoins signalant que les sept militants ont été frappés pendant leur arrestation et emmenés dans un poste de police de Matete, à Kinshasa, et que le lendemain, des agents de l’Agence nationale de renseignements (ANR) sont venus les chercher et les ont emmenés dans un lieu inconnu.
Ils sont maintenus en détention au secret depuis lors. Leurs familles et leurs avocats n’ont pas été autorisés à leur rendre visite, et ils n’ont pas été présentés à un juge. L’on craint qu’ils ne soient soumis à la torture ou à d’autres mauvais traitements pendant leur détention.
Ces militants appartiennent au mouvement Les Congolais debout, qui regroupe des militants qui s’opposent aux violations des droits humains et qui défendent les libertés civiles et politiques dans le pays.
Amnesty International a rassemblé des informations sur plusieurs cas de restrictions illégales de l’espace civique par les autorités congolaises, incluant notamment le recours à des arrestations et détentions arbitraires et à des mauvais traitements, et des attaques visant des militants en faveur de la démocratie, des défenseurs des droits humains et des opposants politiques.
Amnesty International considère Arsene Katolo, Alain Muwaka, Oto Shaminga, Héritier Losomba, Miko Booto, Enoch Muanda et Mwanza comme des prisonniers d’opinion, car ils sont détenus uniquement en raison de leurs activités pacifiques de défense des droits humains.