Cinq militants étudiants de l’université de Khartoum (Soudan) sont détenus sans inculpation à Khartoum depuis qu’ils ont été arrêtés par le Service national de la sûreté et du renseignement, le 13 et le 14 avril. Ils risquent d’être victimes de torture ou d’autres mauvais traitements.
Bader Al Deen Salah Mohamed (en première année à la faculté d’économie et de sciences sociales), Ahmed Zuhair Dawd (faculté d’agronomie), Mohamed Al Mujtaba (faculté de pharmacie) et Ibrahim Yahya Omer (faculté de sciences) ont été arrêtés le 13 avril par le Service national de la sûreté et du renseignement à l’hôpital dentaire de Khartoum. Ils accompagnaient un camarade blessé lors d’une manifestation. Mohamed Adam Shahtallah, étudiant en géographie, a été interpellé le 14 avril devant l’université.
Le 13 et le 14 avril, le Service national de la sûreté et du renseignement a arrêté 27 étudiants (cinq femmes et 22 hommes) qui avaient manifesté à l’université. Les manifestations étudiantes contre le projet de l’État de vendre certains bâtiments de l’université ont débuté le 11 avril et se sont poursuivies jusqu’au 14. Les 27 étudiants concernés ont été libérés sans inculpation le 16. Ils ont affirmé avoir été soumis à des actes de torture et à d’autres mauvais traitements en détention.
Les autorités n’ont pas indiqué où se trouvaient les étudiants maintenus derrière les barreaux mais les familles de ceux-ci sont persuadées qu’ils sont détenus dans les locaux du Service national de la sûreté et du renseignement près de la gare routière de Shendi, à Khartoum-Nord.
Amnesty International craint que Bader Al Deen Salah Mohamed, Ahmed Zuhair Dawd, Mohamed Al Mujtaba, Ibrahim Yahya Omer et Mohamed Adam Shahtallah subissent des actes de torture ou d’autres mauvais traitements.