Le 18 juillet 2020, un groupe d’individus portant des gilets de police est venu chercher à leur domicile plusieurs militants garifunas, dans la communauté de Triunfo de la Cruz, dans le nord du Honduras. Il s’agit d’Alberth Centeno Tomas, Suami Mejía García, Gerardo Rochez Cálix, et Milton Martínez Álvarez. Ils sont membres de l’Organisation fraternelle noire du Honduras (OFRANEH), une organisation qui œuvre pour la protection des droits économiques, sociaux et culturels des communautés garifunas au Honduras. Depuis, Amnesty International demande aux autorités d’établir le lieu où ils se trouvent, de veiller à ce qu’une enquête indépendante, impartiale et efficace soit menée sur leur disparition, et de déférer à la justice les responsables présumés de leur disparition.
On ignore toujours où se trouvent les quatre militants garifunas, malgré les demandes d’organisations locales et internationales, et les efforts déployés par le Comité d’enquête et de recherche des disparus de Triunfo de la Cruz (SUNLA). Le SUNLA est un groupe indépendant financé par l’OFRANEH, composé d’organisations de défense des droits humains, auquel participent des experts et des proches des disparus, afin de suivre l’enquête des autorités honduriennes.
Nous estimons que la campagne publique menée au nom des militants garifunas, dont les appels lancés par les membres d’Amnesty International, ont contribué à attirer l’attention sur cette affaire. Amnesty International continuera de suivre la situation, d’exprimer publiquement ses inquiétudes quant à leur disparition et de demander au gouvernement du Honduras de faire la lumière sur ce qui leur est arrivé.