Trente-deux militants nubiens, qui ont été déférés devant la cour de sûreté de l’État le 13 novembre, ont été libérés dans l’attente de leur procès sur décision de la cour le 15 novembre. Le procès a été reporté au 12 décembre. S’ils sont déclarés coupables, ils risquent jusqu’à cinq ans d’emprisonnement.
Le 15 novembre, la cour de sûreté de l’État siégeant à Assouan a ordonné la libération des 32 militants nubiens et a reporté leur procès au 12 décembre. Ces militants, dont deux femmes, Seham Osman et Wafaa Abelqawi, ont initialement été présentés à une cour de sûreté de l’État (instaurée par la législation d’exception) le 13 novembre. Ils doivent comparaître devant la cour d’Assouan, dans le sud de l’Égypte, le 12 décembre. Ils sont poursuivis pour avoir « participé à une manifestation non autorisée » et « scandé des chants hostiles à l’État dans le but de porter atteinte à l’intérêt public ». S’ils sont déclarés coupables, ils risquent jusqu’à cinq ans d’emprisonnement. Les peines prononcées par les cours de sûreté de l’État ne sont pas susceptible d’appel, et il suffit qu’elles soient approuvées par le président pour qu’elles soient validées.
Le 3 septembre, 25 militants nubiens ont été arrêtés pour avoir participé à des manifestations pacifiques. Ultérieurement, le parquet d’Assouan a ajouté huit autres manifestants dans l’affaire et a émis des mandats d’arrêt contre eux aussi.
La première audience du procès était prévue pour le 15 novembre, mais elle a été ajournée au 12 décembre. Ce report est intervenu après la mort en détention du prisonnier d’opinion Gamal Sorour, qui avait été arrêté en même temps que les 24 autres manifestants. Il est décédé des suites d’une négligence médicale qui a entraîné un coma diabétique, et du manque de diligence dont les autorités pénitentiaires du camp de sécurité d’Al Shalal, à Assouan, ont fait preuve pour l’emmener à l’hôpital. Les autorités égyptiennes n’ont pas encore ouvert d’enquête sur sa mort.