Écrire Des militants pacifiques incarcérés pour avoir appelé à la grève

Elisee Lwatumba et Eric Muhindo

Pour AGIR : copiez-collez le modèle de lettre ci-dessous au Ministre des droits humains de RDC, M. Albert Fabrice Puela, à l’adresse email : fabricepuela@outlook.com ou puelaalbertfabrice@gmail.com, mettez en copie l’ambassade de RDC à Bruxelles : secretariat@ambardc.eu
Mettez-nous en copie caché (Cci) : action@amnesty.be afin de pouvoir évaluer le nombre d’envois !

Vous pouvez personnaliser votre email avant de l’envoyer, cela augmentera la probabilité qu’il arrive dans la boîte de réception du Procureur général. Veillez à ce que votre courrier électronique soit respectueux et persuasif - n’utilisez pas de langage haineux. Expliquez que vous suivrez de près cette campagne et que vous en parlerez à d’autres personnes.

Les militants pacifiques Elisée Lwatumba Kasonia et Eric Muhindo Muvumbu ont été arrêtés le 19 avril par l’Agence nationale de renseignements (ANR) dans la ville de Butembo (province du Nord-Kivu), en République démocratique du Congo, alors qu’ils appelaient à une grève générale pour protester contre la recrudescence des attaques armées meurtrières dans le territoire de Beni, dans le nord-est du pays.

Ils ont passé une nuit en détention à l’ANR puis ont été placés dans une cellule du parquet. Le 24 avril, ils ont été transférés dans la prison centrale de Butembo, où ils sont actuellement détenus.

Ces deux membres du mouvement de jeunesse Lutte pour le Changement (LUCHA) sont accusés de « troubles à l’ordre public » et d’« incitation à la désobéissance fiscale ».

Ils doivent être libérés immédiatement et sans condition.

Le 6 mai, les autorités de la RDC ont décrété l’état de siège dans deux provinces de l’est du pays : l’Ituri et le Nord-Kivu. Selon les autorités, cette décision visait à rétablir la paix et la sécurité dans les deux provinces, en proie depuis des décennies à des conflits armés et à des violences qui ont causé la mort de plusieurs milliers de personnes et qui en ont contraint bien plus encore à s’enfuir de chez elles. Au titre de ce régime spécial, l’administration civile, notamment l’administration judiciaire, a été remplacée par l’administration militaire.

Amnesty International est fermement opposée à ce que des civils soient jugés par des tribunaux militaires. Les tribunaux militaires ne sont à ce jour pas encore pleinement opérationnels, ce qui retarde l’administration de la justice pour des milliers de personnes dans ces deux provinces. La déclaration d’Amnesty International sur la proclamation de l’état de siège est disponible ici.

Elisée Lwatumba Kasonia suit actuellement sa dernière année d’études secondaires. Il risque de ne pas pouvoir passer l’examen national qui donne accès aux études du troisième cycle. Eric Muhindo Muvumbu est marié et père de deux enfants âgés de 8 et 2 ans. Son petit commerce a fait faillite en raison de son absence prolongée, et sa femme doit donc batailler pour subvenir seule aux besoins de leurs deux enfants.

Le Groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire a statué que les personnes détenues uniquement pour avoir exercé pacifiquement leurs droits humains devaient être immédiatement libérées. La Commission africaine des droits de l’homme et des peuples a appelé tous les États membres, dans sa résolution 466 sur les prisons et les conditions de détention en Afrique, à libérer différentes catégories de détenus dans le contexte de la pandémie de COVID-19, notamment les défenseurs des droits humains, « afin de réduire la surpopulation carcérale et d’endiguer la propagation du coronavirus ».

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