Le Premier ministre pakistanais, Imran Khan, a tenu le 30 novembre 2019 une conférence de presse entièrement dédiée à la crise du smog qui a frappé le Pendjab en 2019. Reconnaissant que le smog est un « tueur silencieux », il a déployé un plan conforme aux recommandations des experts pour s’attaquer aux niveaux toxiques de pollution atmosphérique. Amnesty International salue la réactivité du gouvernement pakistanais et sa volonté de faire face à la crise. Elle suivra de près la situation pour s’assurer qu’il donne suite à l’engagement pris d’assainir l’air.
Écrire Le premier ministre déploie un plan de lutte contre la crise du smog
En novembre et en décembre 2019, la pollution atmosphérique au Pendjab, province la plus peuplée du Pakistan, a atteint des niveaux très élevés de toxicité, mettant en grand danger la santé et la vie des habitant·es. Les établissements scolaires ont dû fermer, les pathologies respiratoires recensées ont augmenté et les gens avaient du mal à respirer. Le 21 novembre, l’indice de qualité de l’air à Lahore, capitale du Pendjab, a atteint 598 à 13 heures, dépassant de loin le seuil des niveaux « dangereux », fixé à 300. Ce jour-là, et d’autres encore, Lahore a enregistré le pire niveau de pollution atmosphérique au monde.
Face à cette situation de crise, Amnesty International a diffusé une Action urgente pour les habitant·es de Lahore, afin de mobiliser ses sympathisant·es dans le monde entier pour défendre l’ensemble de la population menacée par le brouillard de pollution dangereux enveloppant la deuxième ville du Pakistan. Cette campagne a bénéficié d’une couverture mondiale, faisant les gros titres du New York Times, de Time, de la BBC, de Newsweek, du Washington Post et des chaînes d’information pakistanaises, les médias reprochant au gouvernement du Pakistan de ne pas avoir accordé la priorité à la crise de santé publique que représentait le smog.
Le 30 novembre, neuf jours après le lancement de l’Action urgente, le Premier ministre Imran Khan a tenu une conférence de presse pour exposer les grandes lignes d’un plan de lutte contre le smog, soulignant les conséquences mortelles qu’aurait le fait de laisser la crise s’aggraver. C’est la première fois qu’un Premier ministre tient une conférence de presse exclusivement consacrée à la pollution de l’air, ce qui montre que la campagne a permis de porter la question au plus haut niveau du gouvernement.
À la suite de la réponse du gouvernement pakistanais, le ministre fédéral chargé du changement climatique, Malik Amin Aslam, a écrit à Amnesty International : « Je tiens à vous assurer que notre ministère est déterminé à jouer son rôle pour faire évoluer le Pakistan vers un avenir plus sain, plus vert et durable, en s’attaquant en particulier aux défis grandissants que sont la pollution atmosphérique et le changement climatique. »
Si les engagements pris par les autorités pour faire face à la crise du smog ont été salués, l’indice de qualité de l’air au Pendjab atteint toujours des niveaux considérés comme mauvais à très mauvais. Amnesty International suivra de près la situation pour s’assurer que le gouvernement pakistanais tient sa promesse d’assainir l’air.
CECI EST LA SECONDE ET DERNIÈRE MISE À JOUR DE L’AU 153/19.
LIEN VERS L’AU PRÉCÉDENTE : https://www.amnesty.org/fr/documents/asa33/1370/2019/fr/
J'agis
AUCUNE ACTION COMPLÉMENTAIRE N’EST REQUISE. UN GRAND MERCI À TOUTES LES PERSONNES QUI ONT ENVOYÉ DES APPELS.