De nouvelles incursions paramilitaires ont eu lieu dans plusieurs hameaux de la communauté de paix de San José de Apartadó, dans le nord-ouest de la Colombie, ou à proximité de la communauté. Cela représente une menace de plus en plus importante pour les membres de la communauté de paix et d’autres personnes dans cette région.
Le 15 janvier, des dizaines d’hommes lourdement armés, qui ont affirmé être des membres du groupe Autodefensas Gaitanistas de Colombia (AGC), ont pénétré dans les hameaux de La Unión, Buenos Aires et Arenas Altas. À La Unión, le même jour, des témoins ont indiqué qu’un groupe de paramilitaires avait menacé de tuer deux membres de la communauté de paix de San José de Apartadó si la communauté refusait de collaborer avec eux. Le 16 janvier, un groupe de paramilitaires armés a pénétré dans le hameau de Claras, a rassemblé plusieurs habitants et leur a dit qu’ils devaient collaborer.
Le 17 janvier, des paramilitaires se sont rendus au domicile de certains des membres de la communauté de paix à Arenas Altas et leur ont dit que si la communauté ne se tenait pas tranquille, ils tueraient ses dirigeants. Le même jour, des paramilitaires se sont rendus au domicile de Reinaldo Areiza, un proche de la communauté, dans le hameau de La Esperanza, mais il n’était pas chez lui à ce moment. D’après des témoins, les paramilitaires ont dit qu’ils « voulaient sa tête ». Un groupe de cinq paramilitaires s’est de nouveau rendu au domicile de Reinaldo Areiza le 20 janvier, mais il n’était pas chez lui.
Le 19 janvier, des paramilitaires ont pénétré dans le hameau de Resbalosa et, d’après des témoins, ont menacé les habitants et leur ont dit qu’ils « contrôlaient tous les hameaux et qu’il ne restait plus que les campements de ces fils de pute de la communauté ». Ils ont ajouté « qu’ils avaient le feu vert pour éliminer cette communauté de fils de pute si elle ne se soumettait pas à eux ». Le même jour, des habitants du hameau de La Hoz et de Rodoxalí ont également signalé la présence de paramilitaires.
Des témoins ont indiqué que pendant ces dernières incursions, qui sont toujours en cours, certains paramilitaires avaient été vus en train de sympathiser avec les membres des forces de sécurité déployées dans la région.