Défenseur équato-guinéen des droits humains, Anacleto Micha Ndong est actif sur les réseaux sociaux et membre de la plateforme civique La Guinée équatoriale, c’est aussi la nôtre. Il privilégie la contestation pacifique et le dialogue politique dans le pays.
Le 26 janvier, il a été arrêté chez lui, à Malabo, la capitale de la Guinée équatoriale, par quatre membres des forces de sécurité en civil. Des témoins de son arrestation l’ont décrite comme très violente. Les gendarmes l’ont frappé, auraient plongé sa tête dans un seau d’eau et déchiré sa chemise devant ses enfants, qui hurlaient de panique.
Sa détention semble découler de ses activités militantes, notamment ses publications critiques à l’égard du gouvernement sur les réseaux sociaux, ce qui la rendrait arbitraire.
Après plusieurs tentatives visant à rencontrer son client en privé, le 10 avril, l’avocat d’Anacleto Micha a reçu une lettre officielle l’autorisant à lui rendre visite le 15 avril à la prison de Black Beach. Le jour où son avocat s’est rendu à la prison, il a été informé que son client ne s’y trouvait pas car il était parti témoigner devant le tribunal. Or, son avocat a ensuite découvert que c’était faux et que son client ne se trouvait pas à la prison de Black Beach car, selon des sources non officielles, il avait été transféré à la prison d’Oveng Ansem.
Oveng Ansem est une prison de la municipalité de Mongomo et de nombreux prisonniers affirment y avoir subi des actes de torture. Certains auraient même succombé aux tortures qui leur ont été infligées, notamment Julio Obama Mefuman, membre du MLGE3R (Mouvement pour la libération de la Guinée équatoriale – Troisième République), décédé en janvier 2024. Son corps n’a jamais été rendu à sa famille.