Fadhel Sayed Abbas Hasan Radhi est détenu sans inculpation depuis son arrestation, le 29 septembre 2016. Il ne peut pas consulter d’avocat et n’a eu que peu de contact avec sa famille. Ses proches n’ont aucune nouvelle de lui depuis le 10 décembre 2016 et n’ont reçu aucune indication leur permettant de savoir où il se trouve ou s’il va bien. Amnesty International craint que cet homme ne soit une victime de disparition forcée et qu’il ne risque de subir des actes de torture ou d’autres mauvais traitements.
Fadhel Sayed Abbas Hasan Radhi, 24 ans, a été arrêté aux alentours de trois heures du matin le 29 septembre 2016 à son domicile familial à Hamad Town – sud-est de la capitale, Manama – par des membres de la Direction des enquêtes criminelles (CID). Ses proches n’ont pas été informés de l’endroit où l’homme était emmené et sont restés sans nouvelles de lui jusqu’à ce qu’il les appelle pour la première fois deux semaines plus tard. Lors de ce court appel téléphonique, Fadhel Sayed Abbas Hasan Radhi a dit à ses proches qu’il était détenu à la CID, qu’il était très fatigué et que son état de santé n’était pas bon. Ses proches sont à nouveau restés sans nouvelles jusqu’au 10 décembre 2016, lorsqu’il les a appelés et leur a dit qu’il était toujours à la CID et qu’il ne savait pas pourquoi. Depuis, ils sont sans nouvelles de lui. Fadhel Sayed Abbas Hasan Radhi n’a pas pu consulter d’avocat depuis le début de sa détention. Amnesty International craint que, sans accès à un avocat et avec seulement un contact téléphonique négligeable avec sa famille, il ne risque d’être victime de torture et d’autres mauvais traitements. De plus, le manque d’informations quant à son lieu de détention pourrait se rapporter à une disparition forcée.
La sœur de Fadhel Sayed Abbas Hasan Radhi s’est rendue au bureau du procureur deux fois par semaine depuis l’arrestation de son frère pour demander où et pourquoi il était détenu. Elle n’a pour l’instant reçu aucune information. Le 2 janvier, le bureau du procureur lui a finalement dit de rentrer chez elle et d’attendre que son frère l’appelle. Elle a également été informée qu’il comparaitrait devant le procureur le 24 avril. Le 6 décembre 2016, la sœur de Fadhel Sayed Abbas Hasan Radhi a porté plainte auprès des services du médiateur. D’après elle, ils lui auraient dit le 14 décembre qu’ils ne pouvaient rien faire pour son frère. Le 14 décembre 2016 également, elle s’est rendue à la CID où on lui a dit que son frère était détenu dans leurs locaux. Cependant, les proches de Fadhel Sayed Abbas Hasan Radhi ont entendu par la suite qu’il était détenu dans la section 15 de la prison de Jaww, dans le sud de Manama, et ont renouvelé en conséquence leurs questions auprès du bureau du procureur, en vain. Malgré toutes leurs demandes, ils n’ont reçu aucune information quant au lieu ou à la raison de sa détention depuis le 14 décembre 2016. Amnesty International a écrit aux services du médiateur le 5 janvier et au procureur général et au ministre de l’Intérieur le 13 janvier, mais n’a reçu aucune réponse pour le moment.