Des sources proches du gouvernement des Maldives ont confirmé les informations selon lesquelles le pays reprendrait les exécutions le 21 juillet 2017. La Cour suprême des Maldives a confirmé les déclarations de culpabilité et les condamnations à mort de trois hommes, et ils risquent maintenant tous trois d’être exécutés à tout moment. Si elles venaient à avoir lieu, ces exécutions seraient les premières recensées depuis 60 ans.
Le 19 juillet 2017, Amnesty International a été informée que des sources proches du gouvernement des Maldives ont confirmé que les autorités s’apprêtent à procéder, le 21 juillet 2017, aux premières exécutions dans le pays depuis plus de 60 ans. Le même jour, des personnalités politiques et des militants ont publié des informations non confirmées sur les réseaux sociaux selon lesquelles le gouvernement s’apprête à reprendre les exécutions sous peu. Le ministre de l’Intérieur a nié ces informations et a déclaré aux médias locaux que la date des exécutions n’était pas « définitive », et qu’elles auraient lieu lorsque la procédure d’appel serait entièrement terminée, conformément à la promesse faite par le président Abdulla Yameen.
Les noms des personnes qui risquent d’être exécutées n’ont pas été révélés, mais on craint que trois détenus qui ont épuisé toutes les voies de recours au niveau national risquent maintenant d’être exécutés à tout moment. En raison des modifications de la législation, les trois hommes n’ont pas pu solliciter la grâce ou la commutation de la peine par l’exécutif et, à la connaissance d’Amnesty International, les négociations avec les familles des victimes d’homicide quant à l’accord d’une grâce n’ont commencé pour aucun des trois hommes. En 2016, le Comité des droits de l’homme de l’ONU a émis une décision ayant force obligatoire ordonnant la suspension de l’exécution de l’un des détenus, dans l’attente que le Comité statue sur un appel déposé en sa faveur.
Le droit international et ses normes connexes exigent des États qui n’ont pas encore aboli la peine de mort qu’ils veillent à ce que les prisonniers sous le coup d’une condamnation à mort ainsi que leurs familles soient prévenus suffisamment à l’avance de la date et de l’heure prévues pour l’exécution et qu’ils rendent disponibles les informations relatives à leur recours à la peine capitale.