Écrire Un pêcheur hindou détenu illégalement a été libéré sous caution

Rasraj Das, un pêcheur hindou, a été libéré sous caution le 16 janvier 2017, après avoir passé plus de deux mois en prison, accusé d’avoir publié une image « insultante » sur Facebook. Bien que la police ait déclaré qu’il n’était pas responsable de la publication de l’image en question, le chef d’accusation d’« atteinte au sentiment religieux » n’a pas été abandonné. La date de la prochaine audience n’a pas été fixée.
Le 16 janvier 2017, un tribunal de Brahmanbaria, dans le centre-est du Bangladesh, a accordé la liberté sous caution à Rasraj Das, un homme de 25 ans. Il a été libéré de prison le lendemain. Les poursuites engagées contre Rasraj Das n’ont pas été abandonnées, bien que la police du district et la Commission nationale des droits humains aient diffusé deux rapports différents indiquant qu’il n’avait pas publié l’image.
Rasraj Das avait été arrêté le 30 octobre 2016 et accusé par la police de Brahmanbaria d’avoir enfreint l’article 57 de la Loi sur les technologies de l’information et de la communication, relatif aux « atteintes au sentiment religieux ». En vertu de cette loi draconienne, toute personne reconnue coupable d’avoir « publié des informations fausses, obscènes ou diffamatoires sous forme électronique » ou des informations qui « nuisent à l’image de l’État ou d’une personne » encourt jusqu’à 14 ans de prison. La Loi sur les technologies de l’information et de la communication est souvent utilisée par les autorités bangladaises pour cibler, harceler et emprisonner leurs détracteurs. La date de la prochaine audience de Rasraj Das n’a pas encore été fixée.
À la suite de son arrestation le 30 octobre, plusieurs centaines de personnes s’étaient rassemblées dans le district de Brahmanbaria (dans l’est du Bangladesh) pour protester contre la publication sur Facebook imputée à Rasraj Das, un pêcheur et membre de la minorité ethnique hindoue de ce district, car cette publication représentait, d’après ces personnes, une insulte envers l’islam. Cette foule, qui aurait des liens avec les organisations religieuses conservatrices Hefajat e Islam et Ahle Sunnat Wal Jamaat, s’est alors mise à saccager des villages hindous des environs, en vandalisant au moins 100 habitations et plusieurs temples.

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Amnesty International continuera de suivre de près cette affaire et interviendra de nouveau si nécessaire. Aucune action complémentaire n’est requise de la part du réseau Actions urgentes. Un grand merci à toutes les personnes qui ont envoyé des appels.


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