Le prisonnier d’opinion Hossein Rafiee, professeur d’université à la retraite, a été condamné à une peine de six ans d’emprisonnement pour ses activités pacifiques de militant politique, et cette peine a été confirmée en appel. Les autorités ont rejeté sa requête de congé pour raisons familiales qui devait lui permettre d’être aux côtés de sa femme qui doit subir une intervention chirurgicale.
Le prisonnier d’opinion Hossein Rafiee, qui est âgé de 71 ans, a été condamné à une peine de six ans d’emprisonnement et à deux ans d’interdiction de toute participation à des mouvements politiques et activités en ligne, et cette peine a été confirmée par la 54e chambre de la Cour d’appel à Téhéran le 22 février. Cette décision a été rendue à la suite d’une brève audience qui a eu lieu le 24 janvier et à laquelle Hossein Rafiee a refusé de se rendre personnellement car les autorités avaient au dernier moment annulé l’autorisation qu’il avait eue de comparaître habillé avec ses propres vêtements et non en uniforme de prisonnier. Il attendait cette audience d’appel depuis juin 2015. Il avait alors déposé un recours contre la décision de la 15e chambre du tribunal révolutionnaire de Téhéran le déclarant coupable d’« appartenance et participation à une organisation illégale et antinationale [c’est-à-dire le mouvement politique interdit Shorayeh Melli Mazhabi] » et de « diffusion de propagande hostile au système » au moyen notamment d’interviews accordées à des médias « hostiles à l’État ».
Hossein Rafiee est détenu dans la section 8 de la prison d’Evin à Téhéran depuis son arrestation en juin 2015. Les conditions de détention sont très éprouvantes dans cette unité qui est fortement surpeuplée, mal ventilée, infestée par des insectes et qui ne dispose pas de suffisamment de lits et de toilettes, ce qui compromet sa santé. Il ne bénéficie pas des soins médicaux réguliers dont il a besoin pour ses différents problèmes de santé, notamment pour son hypertension et un problème cardiaque. Les autorités ont refusé de lui accorder un congé pour raisons familiales qui devait lui permettre d’être aux côtés de sa femme qui doit subir une intervention chirurgicale. Les enfants du couple vivent à l’étranger.