Le 26 décembre 2016, la cour d’appel de Mascate a ramené à six et 12 mois respectivement les peines de trois ans d’emprisonnement prononcées contre deux journalistes du quotidien Azamn, Ibrahim al Maamari et Youssef al Haj. Ces deux hommes sont des prisonniers d’opinion. Un troisième journaliste d’Azamn, Zahar al Abri, a été acquitté.
Le 26 décembre 2016, les peines de trois ans d’emprisonnement prononcées contre Ibrahim al Maamari, rédacteur en chef du quotidien Azamn, et Youssef al Haj, son adjoint, ont été ramenées respectivement à six mois et un an d’emprisonnement par la cour d’appel de Mascate, la capitale d’Oman. Leurs amendes ont également été ramenées de 3 000 rials omanais (environ 7 800 dollars) à 1 000 rials omanais (environ 2 600 dollars) chacun. Le temps qu’ils ont déjà passé en détention sera déduit. Les deux journalistes ont été emmenés à la prison centrale d’Oman à Samail, au sud-ouest de Mascate, pour purger le reste de leur peine. Leur avocat a introduit un nouveau recours contre leur déclaration de culpabilité et leurs peines devant la Cour suprême.
Au cours de la même audience d’appel, le 26 décembre, Zaher al Abri, un autre journaliste d’Azamn, a été mis hors de cause, et la cour a infirmé la décision qu’avait prise le ministère de l’Information de suspendre le quotidien. Cependant, malgré l’arrêt de la cour, le ministre de l’Information, le 8 janvier, a prolongé de trois mois la fermeture du journal.
Le 26 septembre 2016, le tribunal de première instance de Mascate avait condamné Ibrahim al Maamari et Youssef al Haj à trois ans d’emprisonnement, après les avoir déclarés coupables d’« atteintes au prestige de l’État » et d’autres infractions en vertu de la loi sur la cybercriminalité et de la loi relative à la presse et aux publications. Zaher al Abri avait été condamné à un an d’emprisonnement et à une amende pour utilisation d’Internet à mauvais escient. Le procès des trois journalistes devant la cour d’appel s’est ouvert le 10 octobre 2016. La cour a ordonné la libération d’Ibrahim al Maamari et de Youssef al Haj après avoir ramené le montant de leur caution de 50 000 rials omanais (130 000 dollars) chacun à 2 000 rials (5 200 dollars). Zaher al Abri avait été libéré le 22 août dans l’attente de son procès en appel, après avoir payé sa caution fixée à 1 000 rials omanais (2 600 dollars environ).