L’Organisation nationale indigène de Colombie (ONIC) a signalé que plusieurs tracts menaçants à l’égard d’organisations indigènes de défense des droits humains avaient été trouvés dans la rue et sur les voies ferrées dans la municipalité d’Uribia (département de La Guajira, nord de la Colombie).
Le 10 octobre, plusieurs tracts menaçant des organisations indigènes de défense des droits humains ont été trouvés dans la rue et sur les voies ferrées dans la municipalité d’Uribia, dans le département de La Guajira, au nord de la Colombie.
Ces tracts de menaces visaient des représentants des organisations indigènes de La Guajira ci-après : Wayúu Nación, Wayúu Araurayu, Observatorio Fuerza de Mujeres Wayúu et l’ONIC. Dans sa déclaration publique, l’ONIC a accusé les Aigles noirs (Águilas Negras, ensemble de groupes paramilitaires), dont le groupe armé local est connu sous le nom de Bloc capital (Bloque Capital), d’être à l’origine de leur publication.
Les tracts indiquaient que les organisations de défense des droits humains du département de La Guajira « nuisaient au développement du pays » et les menaçaient d’attaques.
Ces événements sont survenus quelques jours avant l’audience de suivi entre la Cour constitutionnelle et la Fiscalía General de la Nación (organe de l’État qui déclenche la procédure pénale, mène l’enquête et prononce l’inculpation) destinée à évaluer la mise en œuvre par le gouvernement colombien de la décision T-302 de 2017, qui a confirmé la violation massive et systématique des droits fondamentaux du peuple indigène wayúu.
Ces organisations indigènes ont déjà reçu des menaces à plusieurs reprises, car elles dénoncent régulièrement l’absence de garanties en ce qui concerne le droit à la vie, à la santé, à l’éducation, à une eau salubre, au territoire, à la terre et à un environnement sain dans la région.